COP28 : les promesses énergétiques ne représentent qu’un tiers de l’effort nécessaire selon l’AIE
Les engagement non contraignants annoncés à la COP28 par une centaine de pays et une cinquantaine de compagnies pétrolières sont insuffisants pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans une analyse.
A Dubaï, 130 pays, dont la Belgique, ont signé une déclaration visant d’ici 2030 à tripler les capacités d’énergies renouvelables installées et à doubler leur efficacité énergétique. Ces pays représentent ensemble 40% des émissions mondiales de C02 provenant de la combustion d’énergies fossiles, 37% de la demande énergétique mondiale et 56% du PIB mondial, selon les calculs de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) .
Par ailleurs, 52 compagnies pétrolières et gazières ont signé une charte les engageant à la neutralité carbone en 2050 ou avant, mais aussi à atteindre des émissions de méthane « proche de zéro » et à ne faire « aucun torchage de routine » d’ici 2030. Ces entreprises, parmi lesquelles figurent le groupe saoudien Aramco et l’émirati Adnoc, présidé par le président de la COP28, ne pèsent toutefois que 40% de la production mondiale de pétrole.
« L’analyse de l’AIE montre qu’une réalisation complète de ces engagements par les signataires actuels aboutirait à une baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées au secteur énergétique d’environ 4 milliards de tonnes de CO2 équivalent » par rapport à un scénario sans ces engagements, estime l’Agence internationale de l’énergie pour qui cela ne représente donc qu’environ 30% de ce qui devrait être fait pour espérer limiter la hausse du mercure mondial à 1,5°C comme le prévoit l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.