COP28: la présidence évite de parler de « sortie » des énergies fossiles
La présidence émiratie de la COP28, incarnée par Sultan Al Jaber, ne mentionne de « sortie » des énergies fossiles, en particulier du pétrole et du gaz, malgré les appels de nombreux dirigeants mondiaux en faveur de cette transition, indique le compte-rendu de la Conférence climatique des Nations unies.
La présidence évoque le fait que 22 chefs d’Etats et ministres, représentant les grands blocs de négociations et réunis samedi lors d’une table ronde, ont « souligné la possibilité de réduire les émissions dans tous les secteurs (…) ainsi que la réduction des énergies fossiles au soutien d’une transition compatible avec la limite de 1,5°C de réchauffement » climatique.
Ce texte, publié sur le site officiel de la COP28, est un résumé dans les termes choisis par la présidence, des résultats du « World Climate Summit », le sommet d’ouverture des négociations qui a réuni quelque 140 dirigeants du monde à Dubaï les 1er et 2 décembre.
Le résumé fait donc l’impasse sur les dizaines de discours de grands de ce monde qui ont appelé à « sortir » des énergies fossiles, et non pas seulement à les « réduire », coeur du bras de fer entre les quelque 200 pays réunis à Dubaï.
La présidence synthétise aussi dans ce texte toutes les annonces et engagements financiers ou énergétiques rendus publics vendredi et samedi, censés donner des signaux pour faire aboutir les négociations onusiennes. Celles-ci doivent se conclure le 12 décembre, avec l’espoir d’un accord susceptible de corriger en urgence la trajectoire d’émissions carbone de l’humanité, incompatible avec l’Accord de Paris.
Sultan Al Jaber, a réaffirmé lundi qu’il respectait les préconisations scientifiques sur le changement climatique et qu’il appelait à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43% d’ici à 2030, répondant à ses détracteurs au 5e jour de la conférence.