Un revenu universel peut renforcer la précarité, conclut une étude
Un revenu de base pour tout le monde peut, dans certains cas, aggraver la précarité au lieu de la résorber, ressort-il des conclusions tirées par des chercheurs du Centre de politique sociale de l’Université d’Anvers, citées mercredi dans De Standaard.
Une augmentation de la pauvreté peut se produire, par exemple, si les prestations sociales sont trop réduites pour financer le revenu de base. « De la sorte, les moyens sont retirés aux couches inférieures de la société pour les partager avec tout le monde », explique la chercheuse Elise Aerts, qui a rédigé un article à ce sujet avec Ive Marx et Gerlinde Verbist.
Le principe d’un revenu de base est qu’il est universel, et donc que les ménages aisés y ont aussi droit. Les chercheurs ont enquêté sur les effets que diverses formules d’une allocation universelle auraient en Belgique et aux Pays-Bas. Si le revenu de base était de niveau égal au seuil de pauvreté (1.230 euros en Belgique, 1.235 euros aux Pays-Bas), alors le nombre de personnes précaires en Belgique ne diminuerait que d’un tiers, et à peine d’un quart aux Pays-Bas.
Les recherches pointent aussi qu’un revenu de base plus faible réduit au mieux la précarité à condition d’être financé par la suppression des avantages fiscaux.