Moules
©BelgaImage

«Un coup dur»: pourquoi les éleveurs de moules zélandaises sont à la peine

Si les moules zélandaises seront plutôt de bonne qualité cette année, elles ne seront pas très nombreuses, et ce pour plusieurs raisons.

Les mytiliculteurs zélandais sont inquiets, non pas de la qualité des moules cette année – qu’ils assurent excellente – mais bien en raison de leur quantité. Ils s’attendent à en récolter entre 30 à 40% de moins que l’an dernier, a-t-on appris mercredi lors du lancement officiel de la saison des moules de culture de fond, à Burgh-Haamstede, aux Pays-Bas.

Trop de pluie et d’algues-mousse

«Cette faible récolte est un coup dur», a réagi Addy Risseeyw, contremaître des mytiliculteurs zélandais.  La moule étant un produit naturel, les causes d’une petite moisson sont à chercher dans l’environnement. Pour Julien Barbé, plus important mytiliculteur des Pays-Bas, c’est du côté du printemps, très humide, qu’il faut chercher l’origine. «Il y a eu beaucoup de pluie. Les moules y résistent bien, mais cela implique une augmentation de l’afflux d’eau douce qui a un impact négatif sur leur culture

Pour le biologiste marin Jacob Capelle, c’est plutôt du côté des algues-mousse qu’il faut regarder pour comprendre. «C’est une excellente nourriture pour les moules, mais quand les algues-mousse sont très nombreuses, elles forment des colonies et produisent des débris de mucus, qui peuvent alors obstruer les branchies des moules et provoquer leur mort. Cela ne reste cependant qu’une hypothèse.»

Quoiqu’il en soit, cette relative rareté devrait, au grand dam des amateurs, avoir un impact sur le prix des moules.

Contenu partenaire