Les qualités et les défauts d’o1, l’IA doué de «raison» d’Open AI
Open AI compte frapper fort avec o1, ce nouveau modèle d’IA qui réfléchit de façon semblable à un humain. Mais même Sam Altman l’avoue: cette technologie est encore «limitée».
OpenAI, le créateur de ChatGPT, a lancé jeudi o1, un modèle d’intelligence artificielle (IA) générative d’un nouveau genre, capable de raisonner et de répondre à des questions plus complexes, notamment mathématiques, espérant ainsi réduire le risque d’hallucinations.
o1 «impressionnant mais imparfait»
«o1 réfléchit avant de répondre», indique OpenAI dans un communiqué publié en ligne. L’entreprise progresse ainsi vers l’objectif qu’elle s’est fixé de mettre au point une IA «générale», c’est-à-dire une intelligence artificielle mais semblable à celle des humains.
Sam Altman, le patron d’OpenAI, a félicité ses équipes sur X pour ce «nouveau paradigme: une IA capable de raisonner de manière complexe et généraliste». Il a toutefois précisé que la technologie «est encore imparfaite, encore limitée, et qu’elle semble plus impressionnante à la première utilisation qu’après y avoir passé plus de temps».
La version bêta de o1 a été mise à disposition dès jeudi, pour les utilisateurs payants de ChatGPT dans un premier temps. Testé par l’AFP sur des questions simples de logique, o1 est parvenu aux mêmes résultats que GPT-4o, mais en prenant plus de temps, et en détaillant plus son raisonnement, au lieu de générer quasi instantanément une réponse. Autre différence, le nouveau modèle n’est pour l’instant pas capable de traiter ou de générer d’autres contenus que du texte.
Ce lancement intervient alors qu’OpenAI cherche à lever des fonds qui pourraient lui permettre d’être valorisée à environ 150 milliards de dollars, ce qui en ferait l’une des entreprises non cotées les plus chères au monde, selon les médias américains. Les investisseurs comprennent Microsoft et le géant des puces Nvidia. D’autres noms ont aussi circulé dans la presse, comme Apple, qui utilise déjà la technologie de la start-up dans son nouveau système d’IA générative, la société de capital-investissement Thrive Capital, ou encore MGX, un fonds d’investissement soutenu par les Émirats arabes unis.