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Le secteur technologique belge a connu sa pire année en 10 ans

Le secteur belge des technologies de l’information et de la communication a connu sa plus faible hausse en 10 ans, et l’emploi a diminué. Mais tout n’est pas sombre, la tech belge s’illustre dans plusieurs domaines.

Le secteur belge des technologies de l’information et de la communication (TIC) a vu son chiffre d’affaires augmenter d’1,9% en 2024, la plus faible hausse en 10 ans, alors que l’emploi y a diminué, rapportent mercredi les journaux De Tijd et L’Echo sur base de chiffres de la fédération sectorielle Agoria.

En moyenne, le secteur avait connu une croissance d’environ 5% par an au cours des 10 dernières années.  Le moteur de l’emploi a également commencé à s’essouffler, selon Agoria. Pendant une décennie, le secteur des TIC a représenté une création nette de 3.000 emplois par an. Mais les chiffres de l’ONSS pour 2024 font état d’une perte de 1.750 emplois. 

Au total, les entreprises belges du secteur des TIC représentent 71,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 130.000 emplois et 4,8% du PIB de la Belgique. Mais tout n’est pas sombre pour autant: le moteur que constituent les startups et les scale-up semble toujours tourner à plein régime, constate Agoria. En termes de levées de fonds, 2024 a été une année record. Le secteur technologique belge a connu une année d’investissement fructueuse, avec un montant record d’1,43 milliard d’euros levés l’an dernier. 

Le secteur belge de l’IA productif

Autre motif de satisfaction, les entreprises TIC belges ont massivement et rapidement pris le train de l’intelligence artificielle (IA). Le service d’études d’Agoria s’attend à ce que le chiffre d’affaires du secteur belge de l’IA triple pour atteindre près de 10 milliards d’euros d’ici 2030. 

La Belgique se distingue aussi par un secteur des technologies de l’information « extrêmement productif ». La valeur ajoutée par travailleur des TIC y est la plus élevée de toute l’UE, selon les chiffres d’Eurostat.

Enfin, en matière de cybersécurité, notre pays pèse près de deux fois son poids économique moyen. La part des cyber-entreprises belges sur le marché mondial est presque deux fois supérieure à celle du secteur des TIC dans son ensemble. Selon Agoria,  cela s’explique par la présence de sièges et d’organisations internationales (Otan, institutions européennes…) mais aussi par le fait que le secteur public, les soins de santé, les produits pharmaceutiques et les institutions financières sont comparativement plus importants.

« Nous avons besoin de plus de champions pour entraîner le reste de l’écosystème vers le haut. Nous disposons d’un écosystème solide, mais nous ne le mettons pas suffisamment en valeur au niveau international. Nous manquons d’une stratégie claire et de marketing pour le propager à l’échelle internationale », juge le CEO d’Agoria, Bart Steukers. La fédération du secteur technologique entend donc promouvoir et mettre davantage en valeur la technologie belge.

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