Reynders et blanchiment: le PS veut entendre les acteurs du secteur financier
Après qu’a éclaté l’affaire de blanchiment d’argent concernant Didier Reynders et les révélations selon lesquelles la banque ING était au courant, le PS demande d’entendre plusieurs acteurs financiers belges.
Le groupe PS de la Chambre demande l’audition de divers acteurs du contrôle du monde financier à la suite des récentes révélations sur les soupçons de blanchiment d’argent qui pèsent sur l’ancien commissaire européen Didier Reynders (MR), mais aussi de la nouvelle régularisation fiscale du futur gouvernement.
La Banque Nationale de Belgique (BNB) a ouvert une inspection visant ING Belgique à propos du compte à vue de M. Reynders, a révélé, jeudi, Le Soir. La banque belge aurait été au courant dès 2018 des dépôts réguliers en liquide de l’ex-vice-Premier ministre et ministre des Finances.
La façon dont le libéral est passé au travers des mécanismes de contrôle existants suscite des questions. La lutte contre le blanchiment serait-elle une « passoire »? La future Arizona a, dans ses cartons, la mise en œuvre d’une nouvelle régularisation fiscale, à laquelle la majorité Vivaldi avait pourtant mis fin en 2023.
Le blanchiment d’argent coûte cher à la Belgique
Les socialistes veulent entendre en commission des Finances les dirigeants de la Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF), le gouverneur de la Banque nationale, Pierre Wunsch, le directeur de la FSMA – Autorité des services et marchés financiers -, Jean-Paul Servais, le directeur de la fédération du secteur financier Febelfin, Karel Baert, et la direction de la banque ING.
« En marge des négociations de l’Arizona, qui nous annonce une potentielle nouvelle DLU, qui semble coincer sur une taxation des épaules les plus larges et prévoit des mesures qui vont faire mal au portefeuille de la classe moyenne, on ne peut pas se permettre de ne pas appliquer correctement la législation existante sur la criminalité financière. Les transactions douteuses liées au blanchiment, ça représente plusieurs milliards par an en Belgique. De quoi permettre de soulager les travailleurs et les pensionnés. Il faut choisir son camp, c’est un choix politique! », a souligné le député Hugues Bayet.