Réforme fiscale: vers une baisse d’impôt pour les chômeurs et les bas salaires?
Pour Vincent Van Quickenborne (Open Vld), il n’y aura « pas de réforme fiscale en cas de réduction d’impôts pour les chômeurs ». Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) affirme de son côté qu’il faut « trouver une solution technique à ce problème ».
Le fait que la réforme fiscale sur laquelle travaille le gouvernement fédéral puisse accorder une baisse d’impôt aux chômeurs et aux travailleurs à bas salaire peut se produire dans des cas exceptionnels. « Mais cela n’a rien à voir avec l’objectif de cette réforme et nous devons trouver une solution technique à ce problème« , a déclaré le Vice-premier ministre et ministre des Finances Vincent Van Peteghem, interrogé par Radio 1.
Le ministre CD&V était invité à réagir aux vives critiques de son collègue de l’Open VLD Vincent Van Quickenborne. Celui-ci avait averti que la différence entre le travail et l’absence de travail devrait être plus marquée en termes de revenus et qu’une réforme impliquant une baisse d’impôt pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du revenu d’intégration serait donc « très problématique ».
La baisse d’impôt, réservée aux « cas exceptionnels »
M. Van Peteghem a admis que la baisse d’impôt pour les chômeurs, évoquée par l’Open VLD dans le cadre de la réforme fiscale, pourrait se produire dans « un certain nombre de cas exceptionnels ». « Il peut y avoir une certaine confusion parce que ceux qui sont au chômage et qui vont quand même travailler conservent davantage de moyens pour la période pendant laquelle ils travaillent », a-t-il déclaré.
Une solution technique doit être trouvée pour les cas où les chômeurs et les bénéficiaires du revenu d’intégration bénéficient d’une réduction d’impôt de facto, a déclaré M. Van Peteghem. « Il s’agit là d’une conséquence de la complexité du système actuel. » Le Vice-premier ministre CD&V a de nouveau mis en garde contre le fait que l’ensemble de la réforme n’aboutira à rien s’il est donné suite à toutes les préoccupations particulières. « Si vous dites maintenant de reporter la réforme après les élections, quand interviendra-t-elle? Il faudra alors attendre 4 à 5 ans avant de quitter la première place en termes de charge sur le travail ».
En Flandre, les bas salaires obligés de s’inscrire au VDAB par le gouvernement
Le gouvernement flamand, dans le même temps, cherche à faire travailler davantage les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. L’exécutif a décidé de les obliger à s’inscrire auprès du VDAB, le pendant flamand du Forem et d’Actiris.
Les ministres flamands des Affaires intérieures Bart Somers (Open VLD) et du Travail Jo Brouns (CD&V) souhaitent consolider l’implication du VDAB. « Pour que davantage de bénéficiaires du revenu d’intégration puissent travailler, nous voulons inscrire l’obligation de s’inscrire auprès du VDAB dans un décret et nous allons élaborer des lignes directrices objectives à l’intention des CPAS pour déterminer qui est apte au travail et qui ne l’est pas. Nous atteindrons ainsi également les réfugiés ukrainiens en Flandre », a précisé M. Brouns.
Sur les plus de 40.000 bénéficiaires du revenu d’intégration en Flandre, 22,5% trouvent un emploi après un an, malgré un accompagnement actif vers l’emploi pour la plupart d’entre eux.