Pierre-Yves Dermagne (PS) veut instaurer une obligation de pouvoir payer en cash
Le ministre fédéral de l’Économie Pierre-Yves Dermagne (PS) compte relancer une initiative législative visant à instaurer une obligation de pouvoir payer en cash dans les commerces.
Cela n’avait pas fait consensus en gouvernement. À présent, les plaintes augmentent. On voit que même la SNCB refuse le paiement en cash. Il me parait donc opportun de revenir avec une initiative législative en la matière. Je reviendrai prochainement en gouvernement avec une initiative à ce sujet et, d’après ce que j’ai entendu, je suis convaincu qu’elle aura le soutien des partis de la majorité », a-t-il indiqué.
« On ne peut pas d’un côté demander plus de distributeurs bancaires, mais ensuite ne pas vouloir garantir que les citoyens puissent utiliser leur cash dans l’ensemble des commerces. »
Le vice-Premier ministre était interpellé par Vanessa Matz (Les Engagés), Reccino Van Lommel (Vlaams Belang) et Gaby Colebunders (PTB) à propos de l’accord conclu le 31 mars dernier entre le gouvernement et la fédération du secteur financier Febelfin concernant la répartition des distributeurs automatique de billets sur le territoire.
« C’est une capitulation en rase campagne par rapport aux banques », a lancé Mme Matz, appelant à auditionner des associations comme Financité, Test-Achats ou encore l’Okra (défense des séniors). « Les banques n’en font qu’à leur tête. Cette version légèrement modifiée (du projet dénommé ‘Batopin’, ndlr) ne va qu’aggraver la situation », a renchéri M. Colebunders.
Pierre-Yves Dermagne a contesté ces analyses. « Une nette amélioration du taux de couverture par rapport à la situation de fin 2021 est prévue par le protocole, singulièrement en Wallonie », s’est-il défendu. « Nous passerons de 79,52% de la population à moins de 5 km d’un distributeur par la route en zone rurale en 2021 à 81,99% en 2025, et ce malgré la baisse en 2022. (…) Concrètement, alors que le plan initial du secteur, prévoyait 2.162 emplacements et 3.774 ATM en 2025, avec le protocole, ce sont 2.369 emplacements et 4.061 ATM jusqu’au moins fin 2027. »
Suite aux propos du ministre au sujet des paiements en liquide pour les billets de train, le service de presse de la SNCB a fait parvenir à Belga des précisions stipulant que le transporteur accepte bien « des paiements en cash sur plusieurs de ses canaux de vente » . Mais, de tels règlements ne seront en effet plus acceptés « à bord des trains » à partir du 1er mai « pour des raisons de sécurité ».