Trajets vélo travailleurs belges
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Voici combien rapportent les trajets à vélo aux travailleurs belges (infographies)

Grâce à une indemnisation de l’employeur, effectuer ses déplacements domicile-travail à vélo peut rapporter de l’ordre de 459 euros en moyenne, par an et par travailleur. A condition toutefois de se plier à certaines conditions.

En 2024, un Belge sur dix a enfourché son vélo pour se rendre au travail. Ils étaient 7% à Bruxelles, contre à peine 2% côté wallon. Sans surprise, ce sont les travailleurs du nord du pays qui ont le plus souvent utilisé leur deux-roues pour aller bosser (20%). En termes de kilomètres parcourus, cependant, la Région flamande est dernière du classement avec 123 kilomètres par mois par travailleur. En Wallonie, la moyenne est de 128 kilomètres, et dans la capitale, de 137.

Se rendre au travail à vélo présente plusieurs avantages: c’est non seulement bénéfique pour la santé et pour la planète, mais cela peut aussi le devenir pour le portefeuille. Selon une analyse de SD Worx, enfourcher son deux-roues pour aller travailler rapporte en moyenne 459 euros net par an aux employés.

Cela est rendu possible grâce à l’indemnité vélo. Comme pour les déplacements en voiture ou en transports en commun entre le domicile et le lieu de travail, l’employé peut, sous certaines conditions, bénéficier d’une indemnité pour les trajets effectués.

Plus courte est la distance à vélo pour les travailleurs

Les déplacements domicile-travail effectués à Bruxelles ont rapporté en moyenne 514 euros aux travailleurs. C’est bien plus que dans le Brabant wallon, où les travailleurs-cyclistes n’ont perçu, en moyenne, que 380 euros. La palme wallonne revient au Hainaut, avec des indemnités par employé s’élevant en moyenne à 479 euros. De la même façon, c’est dans cette province que les travailleurs parcourent le plus de kilomètres par an, à savoir 1.730, juste devant la capitale (1.644).

Autre constat: «La distance entre le domicile et le lieu de travail est un facteur déterminant pour le travailleur, indique Alexia Van Zuylen, consultante juridique SD Worx. Un travailleur sur quatre (26%) habitant à moins de 5 kilomètres de son lieu de travail a pris le vélo en 2024. Cet enthousiasme baisse à un travailleur sur dix (11%) pour ceux qui habitent entre 21 et 30 kilomètres de leur travail. Cependant, ce groupe parcourt en moyenne le plus de kilomètres: environ 220 kilomètres par mois.» Grâce à l’intervention de l’employeur, ceux qui roulent la plus grande distance mensuellement reçoivent un beau complément net moyen de 810 euros par an.

Quelles conditions pour bénéficier d’une indemnité intéressante?

L’indemnité vélo a été mise en place pour encourager les travailleurs à prendre leur bicyclette pour leurs trajets vers le bureau. Il en existe deux types. La première, généralisée, a été introduite en 2023. En 2024, elle s’élevait à 0,28 euro par kilomètre parcouru à vélo, pour un maximum de 20 kilomètres aller simple. La seconde indemnité, dite «facultative», elle, s’élevait en 2024 à maximum 0,35 euro par kilomètre, et depuis 2025, à 0,36 euro.

Le fait qu’elles soient toutes deux exonérées de cotisations sociales les rend particulièrement intéressantes. Elles le sont néanmoins à la condition de ne pas dépasser cette limite. En cas de dépassement du plafond, «le montant excédentaire de l’indemnité devrait être assujetti aux cotisations de Sécurité sociale et soumis à l’impôt», indique Acerta.

En outre, si le travailleur salarié ou l’indépendant n’a pas opté pour la déduction forfaitaire des frais professionnels, mais a plutôt choisi de prouver des frais réels dans sa déclaration d’impôt des personnes physiques, ces indemnités sont imposables au taux progressif.

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