Tout ce qui change ce 1er septembre en Belgique
Hausse de tarifs à la STIB, liquides dans les aéroports, médecins généralistes, logopédie ou encore crédit-temps: voici une compilation de plusieurs éléments qui changent dès le 1er septembre en Belgique.
La limitation à 100 ml de liquides dans les aéroports réintroduite en Europe
La « règle des 100 ml » va être réintroduite le 1er septembre dans l’ensemble des aéroports de l’Union européenne, ainsi qu’en Islande, en Suisse, en Norvège et au Liechtenstein. Cette limitation, selon laquelle les contenants avec plus de 100 ml de liquide sont interdits dans les bagages à main, est remise en vigueur en raison d’un dysfonctionnement technique sur les scanners de nouvelle génération utilisés à la sécurité de plusieurs aéroports européens.
La Commission européenne a décidé le 31 juillet de l’application temporaire de cette restriction à 100 ml en raison d’un problème technique sur les équipements EDSCB utilisés dans certains aéroports en France (notamment à Roissy Charles de Gaulle et Orly), aux Pays-Bas (notamment à Amsterdam Schiphol et Eindhoven), en Allemagne, en Italie, en Irlande, en Lituanie, à Malte et en Suède. Ces aéroports utilisent des scanners de norme C3, jusqu’ici approuvés par l’UE, qui permettent de contrôler plus précisément les bagages et de détecter des éventuels explosifs sous forme liquide. Les voyageurs n’étaient alors plus contraints de limiter leurs contenants de liquides à 100 ml.
Aucun aéroport belge ne dispose actuellement de cette technologie. Selon la Commission, les scanners de norme C3 doivent être « révisés afin d’améliorer leurs performances ». Elle ajoute que la limitation pourra être supprimée pour les aéroports disposant de la technologie EDSCB dès que ces scanners, après révision, respecteront « les normes les plus élevées en matière de détection ».
Ce retour de la limitation risque de provoquer « des contraintes opérationnelles » dans les aéroports, ce qui nécessitera notamment « le déploiement de personnel supplémentaire », s’inquiète l’Airports Council International (ACI). Le Royaume-Uni avait déjà remis en vigueur en juin dernier cette « règle des 100 ml », en raison des mêmes problèmes techniques.
Hausse du tarif de plusieurs billets et abonnements STIB
Ce 1er septembre, les tarifs de la STIB changent, apprend-on sur le site de la société de transport bruxelloise. Le ticket 1 voyage passe ainsi de 2,10 à 2,20 euros.
Autre hausse de prix: un billet depuis Brussels Airport passe à 7,5 euros (actuellement 7 euros) et le titre valable un jour sur le réseau vaudra quant à lui 8 euros (7,5 aujourd’hui). Le tarif de l’abonnement pour un mois sera fixé à 52 euros au lieu de 49.
Celui pour un an grimpe à 520 euros (499 jusqu’ici). L’abonnement d’un mois pour les voyages de et vers l’aéroport passera de 60 à 64 euros. En ce qui concerne les Brupass, le voyage passe de 2,40 à 2,60 euros, les 10 voyages de 16,80 à 18,20 et celui d’un jour de 8,40 à 9,10.
L’abonnement mensuel vaudra 65 euros (60 jusque là) et l’annuel 650 euros (600 aujourd’hui). Pour les Brupass XL, le voyage coûtera 3,50 euros (3,20 actuellement), les 10 voyages 24,50 euros (22,40 aujourd’hui), le mensuel 91 euros (84 jusque là) et l’annuel 910 euros (840 en ce moment). Ces hausses de tarifs ne touchent pas les titres à tarif préférentiel. Les abonnements STIB scolaire et 18-24 ans bruxellois restent à 12 euros par an. Les moins de 12 ans voyagent gratuitement.
Les médecins généralistes pourront demander une prime pour engager du personnel de soutien
Les médecins généralistes pourront, à partir du 1er septembre, demander une prime à l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) pour engager du personnel de soutien dans leur cabinet, a annoncé le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.
L’objectif de cette initiative est d’octroyer aux généralistes une plus grande marge de manœuvre et plus de temps en leur permettant de déléguer certaines tâches administratives ou actes médicaux simples. Les médecins qui en feront la demande pourront ainsi bénéficier d’une prime comprise entre 5.000 et 7.500 euros, en fonction du nombre de demandes, pour le premier recrutement de personnel de soutien.
Le cabinet du ministre estime que 4.872 cabinets individuels et 605 cabinets de groupe peuvent prétendre à cette intervention. Les demandes pourront être soumises jusqu’au 31 octobre. Un budget de 16,7 millions d’euros a été dégagé pour l’octroi de ces primes.
Le critère de QI temporairement supprimé pour le remboursement des séances de logopédie
À partir du 1er septembre, le remboursement des séances de logopédie sera temporairement élargi à tous les enfants présentant une déficience mentale, quel que soit leur niveau de quotient intellectuel (QI), à l’exception toutefois des enfants autistes et de ceux fréquentant l’enseignement spécialisé.
Jusqu’ici, les enfants qui présentaient un QI inférieur à 86 étaient exclus du remboursement de leurs séances de logopédie en mono-disciplinaire, c’est-à-dire dans le cadre d’une prise en charge réalisée par des logopèdes uniquement. Ils n’en bénéficiaient qu’au cours d’une prise en charge multidisciplinaire, effectuée par différents thérapeutes en collaboration. Après des semaines de débat, le gouvernement fédéral a toutefois décidé, en mars dernier, de revoir les règles concernant le remboursement des frais de logopédie.
Concrètement, jusqu’au 30 juin 2025, le quotient intellectuel ne sera plus pris en compte pour le remboursement. Les enfants autistes et ceux fréquentant l’enseignement spécialisé resteront cependant exclus de ce système. « Les enfants qui sont dans l’enseignement spécialisé bénéficient en principe de séances de logopédie à l’école, tandis que les patients autistes sont a priori plutôt orientés vers les centres de revalidation ambulatoire pour une prise en charge multidisciplinaire », souligne l’Institut national d’assurance maladie invalidité (Inami).
À partir du 1er juillet 2025, les conditions changeront de nouveau pour les enfants présentant un QI inférieur à 70. Ainsi, le remboursement des séances de logopédie sera conditionné à un bilan multidisciplinaire réalisé dans un centre de revalidation ambulatoire afin d’orienter ces enfants vers le traitement le plus adapté à leurs besoins. « Trop de critères d’exclusion demeurent pour les enfants avec un handicap plus sévère », déplore Cinzia Agoni, porte-parole du GAMP, une association de défense des personnes handicapées. « Les autorités renvoient la patate chaude aux centres de revalidation, déjà pas suffisamment nombreux sur le territoire francophone et qui connaissent de longues files d’attente. »
Le travailleur ne sera plus sanctionné s’il met fin plus tôt que prévu à un crédit-temps
À partir du 1er septembre, un travailleur qui mettra fin de manière anticipée à son crédit-temps, à son interruption de carrière ordinaire ou à son congé thématique au cours de la durée minimale prévue ne devra plus rembourser à l’Onem les allocations d’interruption perçues, a indiqué l’office national de l’emploi. Une exception vaut toutefois pour le crédit-temps fin de carrière.
Jusqu’ici, si le travailleur interrompait son congé avec allocations avant la durée minimale (qui peut aller jusqu’à six mois en cas de crédit-temps d’1/5 temps), les allocations reçues étaient considérées comme indûment perçues et étaient récupérées par l’Onem. Le travailleur qui met fin à son congé avant la date d’échéance demandée à l’origine perdra, néanmoins, le solde du crédit permettant d’atteindre la durée minimale (sauf dans le cadre d’un congé pour soins palliatifs), précise l’Onem.
Engager un travailleur étranger sera moins compliqué en Wallonie
Dès ce 1er septembre, il sera plus facile pour les employeurs d’engager un travailleur non originaire de l’Union européenne, annonce l’administration wallonne dans un communiqué.
A cette date, une nouvelle réglementation en matière de migration économique salariée pour travailleurs étrangers entrera en vigueur. « Cette réforme poursuit un triple objectif: répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs d’activités, développer l’attractivité économique de la Wallonie et réduire la charge administrative pour les entreprises », détaille le Service public de Wallonie (SPW).
L’administration promet encore « un contexte d’accueil plus compréhensible et transparent pour les travailleurs, les employeurs et les investisseurs ». Parmi les simplifications annoncées, il sera désormais plus facile, pour un employeur, de démontrer qu’il lui est impossible de trouver des recrues à l’échelle locale. Certaines catégories de travailleurs pourront en outre être liées à plusieurs employeurs. Des modifications sont également annoncées dans les critères d’octroi pour certains permis de durée limitée (enseignants en mobilité, sportifs, carte bleue junior, etc) et dans les cas de dispenses, notamment une dispense pour les post-doctorants et les chercheurs sous convention.