Retraite à l’étranger: 6 conseils pour bien organiser son projet
Les démarches ne sont pas très compliquées, mais nombreuses. Elles peuvent donc décourager. D’autant que les administrations, d’ici et là-bas, ont parfois des doutes.
1. Bien choisir son pays
L’étape peut paraître futile mais elle est vitale. «Car si on prend sa retraite dans un pays dont on ne parle pas la langue, où on ne connaît personne et où l’avantage budgétaire ou fiscal n’est pas démontré, le rêve peut tourner à la déception», prévient Diego Angelini, conseiller à l’Union francophone des Belges à l’étranger (UFBE).
2. Prévenir le Service des pensions
Il faut s’assurer que le Service fédéral des pensions continue de verser les indemnités (il peut le faire sur un compte belge ou étranger). Pour cela, une lettre suffit. A signer manuscritement et à envoyer deux mois avant le départ. Le SFPD veut connaître: la date du départ, la nouvelle adresse, si le retraité compte s’inscrire dans un consulat et s’il change –ou non– de mode de paiement.
3. Informer sa mutuelle
Pour être couvert en soins de santé, plusieurs scénarios existent. Un: le pays de destination fait partie de l’Espace économique européen (EEE). Deux: le pays a signé un accord bilatéral de sécurité sociale avec la Belgique. Trois: le pays dispose d’un système santé public ou privé auquel il faut cotiser. Les deux premiers cas de figure sont les plus confortables. Ils nécessitent quand même de s’inscrire à la sécurité sociale étrangère. Pour cela, il faut montrer un formulaire délivré par une mutuelle belge (le «S1»). Dans tous les cas de figure, un pensionné belge qui a cotisé à la sécu belge garde tous ses droits. Il peut donc revenir se faire soigner chez nous.
4. Avertir le fisc belge
Concernant la fiscalité, rebelote: tout dépend du statut fiscal qui sera imposé au retraité expatrié ou que celui-ci retiendra. S’il devient résident fiscal dans un autre pays, c’est plus prudent de prévenir le SPF Finances. Cela évite les mauvaises surprises. Cela permet aussi de clôturer les obligations fiscales avant de partir. Exemple: si le départ a lieu en juillet, l’expatrié sera tenu de régler sept douzièmes de ses impôts dus chez nous.
5. Se désinscrire à la commune
Un pensionné qui va vivre à l’étranger garde toujours sa nationalité belge et son numéro au registre national. Néanmoins, il doit faire radier son ancienne adresse à la commune. Celle-ci lui délivre alors une attestation (le «modèle 8») avec laquelle il pourra s’inscrire dans une ambassade ou un consulat belge au nouveau pays. C’est fortement conseillé.
6. S’enregistrer dans le nouveau pays
Dans l’Union européenne, tout citoyen européen a le droit de s’installer dans un autre Etat membre. Il n’a pas besoin de visa, ni de titre de séjour. Juste une assurance maladie et un revenu suffisant. Dans beaucoup de pays, les formalités de domiciliation n’existent même pas. Hors UE, beaucoup d’Etats acceptent les retraités sous divers statuts. Il faut souvent que la pension arrive sur un compte bancaire local, voire qu’une somme d’argent soit temporairement bloquée dans le pays.
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