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Resto à 2 euros et loyers ridiculement bas: les avantages (et inconvénients) d’une retraite en Thaïlande

De plus en plus de Belges choisissent de passer leur retraite à l’étranger, notamment en Thaïlande. Où le coût de la vie et la fiscalité sont de sérieux avantages. Mais l’immobilier et les soins de santé entraînent quelques inconvénients.

Ciel bleu gris, 23 à 30 degrés, en moyenne, toute l’année, vitrines aux lettres formées de petites boucles, voitures roulant à gauche… Bienvenue en Thaïlande: c’est là que Philippe Van Roy et son épouse passent leur retraite. Le couple est venu rejoindre leur beau-fils et fils installé ici. Le pays, ses habitants et ses coutumes n’ont plus de secrets pour eux. Ils sont même actifs dans une association d’aide à la scolarisation de jeunes filles. «Beaucoup de compatriotes viennent ici. Même avec de petites pensions, il est possible de vivre confortablement.»

Aujourd’hui, prendre sa retraite à l’étranger n’a plus rien d’exceptionnel. Ils seraient environ 64.500 dans le cas. C’est le nombre de versements effectués en 2023 par le Service fédéral des pensions (SFPD) à des Belges déclarant résider à l’étranger. Du moins ceux qui ont eu une carrière de salarié ou d’indépendant. Pour les anciens fonctionnaires, on peut rajouter 10.000 personnes (les deux statistiques sont séparées). Sur 2,58 millions de pensionnés au total.

Hors Union européenne, la Thaïlande s’inscrit en quatrième position des pays les plus plébiscités par les retraités. Selon le Service fédéral des pensions, 850 Belges y résident. Quatre éléments sont à prendre en compte pour celles et ceux qui souhaitent y couler des jours tranquilles.

1. Fiscalité: une retraite en Thaïlande à partir d’un certain revenu

Pour obtenir un visa de retraité et pouvoir y résider, il faut soit prouver des revenus de 1.650 euros par mois, soit bloquer 20.300 euros pendant six mois dans une banque locale. Tous les fonds transférés sont taxés dans le pays. Même si Bangkok n’est pas un paradis fiscal, les taux sont doux (de 0% à 35%).

2. Soins de santé

Une convention de sécurité sociale est en train d’être négociée avec la Belgique. En attendant, les expatriés doivent souscrire une assurance santé privée auprès d’une compagnie thaïe ou internationale. Il existe deux réseaux de soins: l’un public, souvent saturé, l’autre privé, taillé pour les fortunés du Moyen-Orient.

3. Immobilier: ceux qui passent leur retraite en Thaïlande ne pourront pas devenir propriétaires

Acheter une maison ou un appartement est interdit aux étrangers. Sauf si on souscrit un crédit hypothécaire d’une durée de 30 ans ou si on achète au nom d’un conjoint thaï. Les loyers, eux, sont très abordables. Un logement de trois chambres se paie… 120 euros par mois.

4. Coût de la vie

Il est possible d’y vivre très confortablement. Même avec une petite pension. Un restaurant coûte 2 euros par personne. En revanche, les grandes surfaces pratiquent des prix plus chers qu’en Belgique, car les produits d’importation sont lourdement taxés.

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