Réforme de la facture énergétique: « Cette discussion politique n’a pas encore eu lieu »
« Le projet de réforme du ministre des Finances est conforme à l’accord du conclave d’octobre. Mais il avait été convenu que la date d’entrée en vigueur d’une réforme devait faire l’objet d’une discussion politique. Elle n’a pas eu lieu », regrette le vice-Premier ministre PS Pierre-Yves Dermagne dans une réaction à Belga.
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a présenté mercredi matin dans la presse sa proposition de réforme de la facture énergétique, devant entrer, selon lui, en vigueur le 1er avril. D’une part, la TVA sur le gaz et l’électricité serait maintenue définitivement à 6%. D’autre part, cette diminution serait compensée par une augmentation des accises calculée en fonction du volume consommée et non du prix du marché.
Pour le ministre fédéral de l’Économie, ce projet de réforme « pose question quant à la prolongation ou l’arrêt des mesures de crises actuelles ». Et Pierre-Yves Dermagne de citer les forfaits de base gaz/électricité, le chèque mazout ou l’élargissement du tarif social. « Qu’est-ce que l’on prolonge ? Qu’est-ce que l’on arrête ? Vincent Van Peteghem n’en dit rien. Cette discussion politique n’a donc pas encore eu lieu et nous ne sommes certainement pas d’accord pour dire que l’on arrête brutalement l’ensemble », souligne-t-il.
De son côté, le partenaire de majorité MR demande, via un tweet de son président Georges-Louis Bouchez d' »attendre le retour à la normale des prix avant d’agir. » « Le MR n’est jamais demandeur d’augmenter la fiscalité. Il faut surtout compenser la baisse de la TVA sur l’énergie par une augmentation du taux d’emploi et en supprimant les pièges à l’emploi », ajoute-t-il.