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Pourquoi les comptes d’épargne et à vue ne séduisent plus les Belges

Face aux faibles taux, les Belges ont délaissé les comptes d’épargne et à vue l’an dernier.

Le patrimoine financier net des ménages belges a grimpé de 62,5 milliards d’euros l’an dernier, pour s’établir à 1.119,1 milliards d’euros au total, indique vendredi la Banque nationale de Belgique dans un communiqué. La faiblesse des taux d’intérêt sur les comptes d’épargne et à vue a induit un glissement « particulièrement remarquable » vers les comptes à terme et les titres de créance, note la BNB.

À la fin de 2023, les actifs financiers des ménages belges grimpaient à 1.540,1 milliards d’euros au total, ce qui représente une croissance annuelle de 70,6 milliards d’euros. Leur patrimoine financier a crû à la faveur des investissements nets (19,1 milliards d’euros) et des effets de valorisation (51,5 milliards d’euros).

Les comptes d’épargne et à vue supplantés par les bons d’État

Ce sont en effet principalement les comptes à terme et les titres à revenu fixe, comme les bons d’État (dont celui à un an émis à la fin de l’été passé, NDLR) qui ont recueilli les faveurs du public. Les investissements dans ces produits ont en effet atteint, respectivement, 31 et 33,3 milliards d’euros. Les fonds d’investissement et les actions cotées ont également fait l’objet d’acquisitions nettes, à hauteur de 3,2 et 1,6 milliards d’euros.

« La faiblesse des taux d’intérêt a incité les ménages à retirer massivement leurs dépôts des comptes d’épargne réglementés (30,5 milliards d’euros) et des comptes à vue (20,4 milliards d’euros) », constate la Banque nationale.

Les placements dans les produits d’assurance ont en outre diminué (6,1 milliards d’euros). Les effets de valorisation ont également exercé une incidence positive sur les portefeuilles des ménages, tant au niveau des fonds d’investissement (16 milliards d’euros) qu’à ceux des produits d’assurance (25,1 milliards d’euros) et des actions cotées et non cotées (5,5 et 4,9 milliards d’euros, respectivement), analyse encore la BNB.

A contrario, les dettes des ménages ont augmenté de 7,9 milliards d’euros, essentiellement à cause d’une augmentation des crédits hypothécaires (7,5 milliards), et atteint un encours de 349 milliards d’euros.

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