Le Belge utilise moins de cash, mais peste tout de même contre le peu de distributeurs
Les paiements par carte représentent désormais 48% des transactions en Belgique, qui est devenue l’un des quatre pays de la zone euro où les paiements par carte ont supplanté les transactions en liquide.
La part d’opérations en ligne dans l’ensemble des paiements est passée en trois ans de 13 à 24%, d’après une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) sur le comportement en matière de paiement dans la zone euro dont les résultats ont été relayés mardi par la Banque nationale (BNB).
Le nombre de points de vente n’acceptant plus les billets et les pièces a augmenté en Belgique, passant de 2% en 2019 à 5% aujourd’hui.
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Malgré l’avènement du paiement virtuel, le Belge apprécie par ailleurs d’avoir suffisamment de cash à disposition. Le portefeuille du Belge moyen contient en début de journée environ 97 euros en espèces. Plus d’un répondant sur quatre épingle la difficulté de se procurer des billets dans notre pays. Ils sont moins de 10% à se plaindre de cette situation dans le reste de la zone euro. Le nombre de plaintes à ce sujet a d’ailleurs augmenté en Belgique par rapport à la précédente enquête remontant à 2019.
« La fermeture de nombreuses agences bancaires et la disparition de bon nombre de distributeurs automatiques (ATM) ces dernières années en Belgique sont clairement une source de frustration », explique la BNB.
L’étude révèle encore un retard en matière de paiement sans contact en Belgique, où la méthode ne représenterait que 39% contre 62% en moyenne dans la zone euro. Ce pourcentage belge ne correspond cependant pas à des données enregistrées auprès d’entreprises de paiement électronique comme Bancontact Payconiq Company ou Worldline. Cette dernière estimait récemment qu’au premier semestre 2022, la proportion de paiement de ce type en Belgique n’était pas tellement éloignée de la moyenne européenne.