Titres-services: vers une hausse d’un euro
Alors que la facturation de frais complémentaires est une pratique de plus en plus courante dans le chef des entreprises de titres-services, la ministre wallonne de l’Action sociale, Christie Morreale, entend interdire ces frais en Wallonie. Corollaire, la valeur faciale des titres pourrait augmenter d’un euro pour les utilisateurs. « C’est une piste de réflexion ».
Ma volonté est bien d’interdire les frais complémentaires en Wallonie. Toutefois, si cette interdiction n’est pas accompagnée d’une forme de refinancement des entreprises, c’est tout un secteur qui risque de s’effondrer », a souligné la ministre. Selon cette dernière, la mesure « Titre-services » a vu son budget augmenter de plus de 100 millions depuis le début de la législature pour atteindre un montant de 556 millions d’euros en 2023, « le pouvoir public ayant absorbé toutes les hausses liées à l’indexation sur son seul budget, sans demander la moindre contrepartie aux utilisateurs ».
« Dans ce contexte, il ne me parait pas déséquilibré d’augmenter la valeur faciale des titres-services pour les utilisateurs » pour la première fois depuis que le système a été régionalisé en 2014, a poursuivi Christie Morreale. « A l’instar de ce qui s’est fait en Région bruxelloise, une piste de réflexion est d’augmenter la valeur du titre-service de 1euro, portant ainsi sa valeur faciale à 10 euros. Cette augmentation pourrait également être majorée pour les plus gros consommateurs », a-t-elle ajouté.
Cette augmentation serait néanmoins mise en balance avec l’interdiction de frais complémentaires que paient actuellement quelque 80% des utilisateurs; « Il y a quelque chose qui ne va pas aujourd’hui dans le secteur. Il faut rétablir des règles claires et je suis désarmée. Ma volonté est donc d’arriver à une proposition équilibrée qui veillera à l’intérêt des utilisateurs, des entreprises et des travailleuses de ce secteur tout en limitant l’impact budgétaire de cette mesure pour la Région », a conclu la ministre.