Moins de 25% des offres « Black Friday » sont réellement des bonnes affaires : voici comment éviter les arnaques
Le Black Friday, c’est ce vendredi. A côté des ristournes alléchantes et des bonnes affaires se cachent de nombreuses arnaques. Le SPF Economie et Testachats mettent en garde.
Alors que les soldes d’été et de janvier ont toujours été une institution pour les commerçants belges, le Black Friday devient lui aussi peu à peu incontournable. Originaire des Etats-Unis, le « vendredi noir » suit la fête de Thanksgiving, qui a lieu chaque quatrième jeudi du mois de novembre. Entre prix cassés et promotions alléchantes, le Black Friday lance officiellement la période des courses de Noël.
Aujourd’hui, cette tradition américaine a tendance à s’étaler sur plusieurs journées, la « Black Week » remplaçant progressivement le Black Friday. Cette année, Testachats a même constaté des réductions de prix dans les magasins belges dès le vendredi 10 novembre, soit deux semaines avant la date officielle du « vendredi noir », et quatre jours plus tôt que l’an dernier. Les réductions du Black Friday peuvent également se poursuivre jusqu’au lundi suivant, désigné sous le nom de « Cyber Monday », la journée des bonnes affaires dans le domaine de la tech’.
Le Black Friday étant avant tout un événement consumériste, mieux vaut se méfier des fausses promotions avant de se laisser aller à des achats compulsifs. En effet, un peu moins de 24% des offres seraient réellement de bonnes affaires durant le Black Friday, selon Testachats. En se basant sur la qualité des produits et l’évolution de leur prix au cours des douze derniers mois, l’organisation de défense des consommateurs a repéré seulement 4.200 véritables aubaines sur plus de 17.000 « deals » analysés.
Le SPF Economie met lui aussi en garde face aux escroqueries. Depuis 2020, le service public a d’ailleurs reçu 113 signalements concernant des pratiques trompeuses relatives au prix lors du Black Friday. Voici cinq conseils pour éviter les pièges :
- Garder à l’œil la fluctuation des prix
Une réduction de 80%, trop beau pour être vrai ? Les promotions sont bien souvent exagérées, car en réalité, elles sont apposées sur des prix gonflés. Les prix de vente des produits fluctuent en effet tout au long de l’année selon différents paramètres et, généralement, c’est dans les périodes creuses que ceux-ci sont les plus bas. Le bon réflexe à adopter, c’est donc de vérifier systématiquement l’évolution du prix d’un produit au cours des derniers mois écoulés avant de l’acheter, pour être certain de faire une bonne affaire. Testachats propose notamment des historiques de prix sur son site internet. Des applications, telles que Mosc, permettent également d’acheter « au bon moment » en indiquant la fluctuation des prix et en avertissant en temps réel ses utilisateurs en cas de baisse de prix.
- Vérifier toujours le prix de référence
Selon la loi, lorsqu’une promotion est appliquée sur un produit, le vendeur est tenu de mentionner le prix de référence, c’est-à-dire le prix le plus bas pratiqué pendant les 30 jours précédant la promotion. « C’est ce prix qui doit servir de base au vendeur pour annoncer son pourcentage promotionnel », insiste Testachats. Or, parfois, le prix barré auquel il est fait référence est le prix de vente conseillé. Problème : ce prix de vente recommandé baisse généralement avec le temps et ne peut donc servir de base à l’offre promotionnelle.
- Etre vigilant lors d’achats en ligne
Omniprésentes dans les commerces, les promotions Black Friday inondent désormais la toile. Or, sur le web, il est plus facile de tomber sur des escroqueries, rappelle Testachats. Pour s’assurer qu’un site de vente en ligne est fiable et digne de confiance, mieux vaut vérifier l’identité du vendeur ainsi que ses coordonnées physiques, qui doivent toujours être apparentes. Plusieurs services permettent également de s’assurer de la bonne réputation du webshop en question. Surtout, les principales caractéristiques du produit vendu ainsi que les conditions de la vente (prix TTC, frais d’expédition, remboursement etc.) doivent également être affichés.
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- Soyez conscients de vos droits
En cas d’achat, en ligne ou non, le consommateur bénéficie généralement d’une protection. D’abord, tous les produits achetés sont couverts par une garantie de 2 ans, appelée garantie légale. Elle oblige le vendeur à réparer ou remplacer gratuitement le produit en cas de problème. C’est également lui qui doit prendre en charge les frais d’expédition et de renvoi du produit après réparation. Cette garantie légale est un droit fondamental de l’acheteur : elle existe toujours, même si elle n’est pas mentionné dans les conditions.
En cas d’achat en ligne, effectué auprès d’un vendeur basé dans l’Union européenne, le client dispose également d’un droit de rétractation de 14 jours, rappelle le SPF Economie. Ce délai de réflexion débute au lendemain de la livraison du bien ou de la conclusion du contrat de service et oblige le vendeur à rembourser le produit s’il ne convient pas à l’acheteur.
- Se tourner vers les services compétents
Enfin, en cas de problème lors d’un achat, différents organismes peuvent aider le consommateur, insiste le SPF Economie. Si le vendeur est localisé en Belgique, l’acheteur peut faire appel au Service de Médiation pour le Consommateur, qui sert d’intermédiaire avec le vendeur et peut essayer de trouver une solution avec lui. Si le vendeur est basé dans l’Union européenne, le Centre européen des consommateurs peut également offrir une aide adaptée.
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