Getty Images

Les Belges sont toujours désireux de partir en vacances, malgré un budget plus serré

Sept belges sur dix envisagent de partir en vacances cette année selon le baromètre des vacances publié par Europe Assistance. Un chiffre parmi les plus élevés depuis dix ans, malgré une baisse de 1% par rapport à 2022.

Parmi les personnes qui indiquent ne pas partir en vacances durant la période estivale (de juin à septembre), 76% d’entre elles invoquent des raisons financières. Il s’agit d’une augmentation de 12 points de pourcentage par rapport à l’an dernier, relève l’étude, réalisée par Ipsos auprès de quelque 15.000 personnes venues de 15 pays européens, des États-Unis, du Canada, d’Australie et de Malaisie. En Belgique, 1.000 individus ont été interrogés. Parmi les raisons qui entament l’enthousiasme des vacanciers belges, on retrouve l’inflation et le changement climatique, plus que le Covid-19 ou la guerre en Ukraine, qui étaient les principales sources d’inquiétude en 2021 et 2022.

Par ailleurs, le budget reste le principal critère des Belges dans la sélection de leur lieu de vacances (49%), devant le climat (43%) et la qualité des infrastructures touristiques (37%). Ventilés par communauté, les résultats montrent que le budget relève une plus grande importance pour les francophones (52%) que pour les néerlandophones (46%). À l’inverse, ces derniers sont plus inquiets quant au risque d’attaques terroristes (35%, contre 29% dans le sud du pays) ou au coronavirus (20%, contre 12%), ce qui influence leur choix de destination.

En moyenne, les ménages belges consacreront 2.182 euros à leurs vacances, contre 2.289 euros l’été passé (-4,7%). Europ Assistance précise que ce montant, après avoir grimpé de 15% en 2022, est le seul à baisser par rapport aux autres États européens interrogés. Le budget de ces pays voisins augmente, lui, de 6% en moyenne pour atteindre 1.918 euros. Face à cette particularité belge dont les causes restent floues, Europ Assistance évoque un possible rééquilibrage des montants alloués aux vacances par rapport à la période pré-Covid. Le baromètre révèle en outre des nuances entre les Belges francophones et néerlandophones. Le budget moyen diminue en effet moins fortement dans le nord du pays (-59 euros) que dans le sud (-155 euros).

Par ailleurs, la durée des vacances estivales a tendance à diminuer : moins d’un Belge sur quatre prévoit de partir trois semaines ou plus (-4% par rapport à 2022). Près de quatre sur dix privilégient les voyages d’une semaine, et ils sont quasiment autant à s’octroyer deux semaines. Plus d’un quart des Belges, surtout des néerlandophones, décident de rester en Belgique cet été. La France est, elle, la destination étrangère la plus plébiscitée, principalement par les francophones (37%). Suivent l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grèce, la Turquie et le Portugal. Seuls 23% des Belges indiquent dépasser les frontières de l’Europe.

La voiture reste le moyen de transport privilégié des familles belges pour partir en voyage : la moitié des vacanciers préfère en effet ce véhicule. Les voyages en avion restent stables (37%), alors que le train connaît un léger gain d’intérêt (12%, soit une hausse de 1point de pourcentage). Enfin, plus de six Belges sur dix affirment que l’empreinte écologique joue un rôle « vital » ou « important » dans le choix de leur destination de vacances. Mais moins de la moitié adapte ses habitudes de vacances pour réduire cette empreinte. Europ Assistance note néanmoins que cet engagement écologique est plus fort chez les moins de 35 ans.

Contenu partenaire