Les prix flambent dans les supermarchés : voici les produits qui ont le plus augmenté (infographie)
Impossible de ne pas s’en rendre compte: la note au supermarché continue à grimper en flèche, 18% de plus qu’en novembre de l’an dernier. Débourser un euro pour un simple concombre n’a plus rien d’exceptionnel.
Selon les calculs de Test Achats, un ménage de deux personnes débourse désormais 488 euros par mois en moyenne pour ses courses de base, soit une hausse de 75 euros par rapport à la même période l’année dernière. Les aliments sont particulièrement touchés par l’inflation. Au mois de novembre, les prix en supermarché étaient en moyenne 18% plus élevés qu’en novembre de l’année dernière.
En novembre, l’inflation a enfin légèrement fléchi, passant de 12,27% à 10,63%, son plus haut niveau depuis juin 1975 (12,50%). Le léger fléchissement de l’inflation s’explique principalement par la hausse moins soutenue de l’inflation des produits énergétiques. L’inflation des produits alimentaires (y compris les boissons alcoolisées) a aussi fortement augmenté ces derniers mois, pour atteindre 14,48% ce mois-ci. Tant les boissons alcoolisées que les légumes, les produits laitiers ou encore le pain et les céréales ont augmenté.
Les crevettes grises et les frites surgelées
Pour calculer l’évolution des prix des aliments, Test Achats a analysé les prix de 3 000 produits dans les supermarchés Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl. Parmi les produits dont le prix a le plus progressé, les crevettes grises arrivent en tête (+61% ), suivies des frites surgelées (+47%). Le papier d’aluminium, les spaghettis et les articles en papier complètent le top 5.
Pour les crevettes, « les fêtes à venir y sont peut-être pour quelque chose », note Test Achats. Les légumes, la viande et les produits d’épicerie ont augmenté de 18 % en moyenne, avec certains pics d’augmentation pour les spaghettis (+41 %), les concombres (+38 %) et l’huile de friture (+37 %).
Personne ne l’ignore, l’invasion russe a fortement perturbé les récoltes et les exportations de céréales d’Ukraine, grand producteur agricole, malgré un accord obtenu en juillet sous l’égide de la Turquie et de l’ONU. Cet accord arrive à échéance le 18 novembre et Moscou laisse planer le doute sur ses intentions. L’absence d’une prolongation pourrait mettre mal à la stabilisation des prix des céréales et provoquer des famines dans certains pays du tiers-monde.
Fruits stables, produits laitiers en hausse constante
Seules les pommes Granny Smith (-5%) et les cacahuètes salées (-3%) font exception à la règle et ont connu une baisse de prix par rapport à l’année précédente. Pour les fruits, l’inflation est relativement stable, autour de 7 %.
Depuis plusieurs mois, ce sont les produits laitiers en particulier qui ont le plus progressé. Dans l’ensemble, ils coûtent maintenant 24 % de plus, avec certains pics d’augmentation comme pour le fromage jeune (gouda) (+37 %), le beurre (+33 %) et le lait demi-écrémé (+32 %). Les lasagnes préparées sont également en moyenne 22% plus chères en novembre dernier qu’il y a un an.
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Pour payer ses courses moins cher, il est recommandé de comparer les prix entre les supermarchés et de privilégier les marques maison. Pour ceux qui n’habitent pas trop loin de la frontière, faire ses courses en France s’avère également nettement moins cher. L’eau, le vin, le pain, les céréales, les produits laitiers s’y vendent nettement moins cher qu’en Belgique. Test Achats encourage plus que jamais à comparer les prix au kilo ou au litre et à être attentifs aux promotions.
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