De plus en plus d’offres: ce qu’il faut savoir avant de prendre une assurance pour animaux de compagnie
Les frais de santé pour les animaux de compagnie ne cessent d’augmenter. Souscrire à une assurance pour son chien ou son chat peut être une solution. Mais il est difficile de faire le tri dans les offres tant que les formules sont diverses.
Avoir une boule de poils dans sa vie peut coûter cher. Avec l’inflation, le budget annuel pour un animal de compagnie augmente, de 23% en deux ans en Belgique. Selon HelloSafe, plateforme de la comparaison de produits financiers, le budget total annuel pour un animal de compagnie s’élève à 2.410 euros, hors visites vétérinaires d’urgence. En 2021, il s’élevait à 1.959 euros par an.
Si l’alimentation représente à 74,7% des dépenses annuelles liées à un animal de compagnie, les frais de santé peuvent aller jusqu’à 1.820 euros par an dans les cas les plus graves. Un sacré poids dans le budget d’un ménage. Faut-il souscrire pour autant une assurance pour son animal? Cela permet de prendre en charge jusqu’à 80% des frais vétérinaires, mais gare aux critères excluants et aux termes des contrats.
Un marché qui évolue lentement
Un marché en plein boom, les assurances pour animaux? Selon HelloSafe, en 2028, la proportion d’animaux assurés en Belgique devrait s’élever à 5%, contre 3% cette année. Le marché européen devrait passer de 2,93 milliards d’euros à près de 4,9 milliards d’euros d’ici 2028. Plusieurs éléments favorisent cette expansion. Premièrement, l’augmentation des coûts vétérinaires. Deuxièmement, la sensibilisation à l’importance de la santé animale. Et troisièmement, l’accessibilité de ces assurances.
La Belgique reste cependant encore à la traîne comparée aux pays anglo-saxons, aux Pays-Bas ou encore à certains pays scandinaves. En Suède, 80% des animaux domestiques seraient assurés. «C’est un produit de niche, mais qui se développe de plus en plus, confirme Nevert Degirmenci, porte-parole d’Assuralia. On a vu notamment l’an dernier l’émergence d’un acteur américain sur le marché belge. Les acteurs belges, eux, étoffent leurs produits. Mais cela reste assez peu répandu comparé aux assurances auto, familiale ou incendie.»
Il n’est cependant pas exclu que des acteurs s’apprêtent à se lancer sur le marché, sans le déclarer pour l’instant. «On sait que les coûts de santé pour les humains augmentent de plus en plus, et c’est aussi le cas pour les animaux. Il n’est donc pas surprenant que les propriétaires de chiens, chats, lapins et autres animaux pensent à souscrire une assurance pour couvrir les frais vétérinaires qui sont de plus en plus importants.»
Des offres difficiles à comparer
Assuralia pointe quatre assurances principales: Belfius Direct (anciennement Corona Direct), Figo, Assur O’Poil et SantéVet. HelloSafe cite également PetExpert. En général, les consultations, analyses en laboratoire, traitements, chirurgie, radiographies et hospitalisations sont couvertes, entre 70% et 90% des frais. C’est également le cas pour une patte cassée ou une rupture des ligaments. Mais les assurances sont très variables, ce qui rend les offres difficiles à comparer pour les propriétaires. «Il y a des assurances pour chiens, pour chats, pour lapins, pour perroquets, avec différentes formules d’un assureur à l’autre. Ce ne sont pas des contrats standard, vu qu’il n’y a pas d’assurance obligatoire. Il n’y a donc pas de conditions standard non plus, explique Assuralia. Chaque assureur peut proposer la formule qu’il souhaite, avec ses propres plafonds d’indemnisation. Il y a aussi des exclusions pour certaines maladies chez l’un mais pas chez l’autre. C’est au cas par cas.» Elle conseille de prendre en compte la situation de l’animal et de faire des simulations en ligne.
Test-Achats conseille également d’être très vigilant aux termes du contrat, tant les formules diffèrent: «Tenez compte d’une éventuelle franchise, d’un taux maximum de remboursement par prestation, et des conditions spécifiques à chaque police.» Il existe en effet plusieurs critères d’exclusion, comme les blessures ou maladies préexistantes connues au moment de l’affiliation, ou les maladies spécifiques chez le chien et le chat, sauf s’ils ont été vaccinés contre ces maladies pendant toute la période d’assurance.
De plus, certaines assurances proposent des services complémentaires, comme l’intervention dans les frais de recherche si l’animal se perd ou est volé. Il y a également les frais de garde si le propriétaire est hospitalisé et que l’animal est placé dans un chenil ou dans un centre d’accueil.
Assurer jeune
Le prix moyen d’une assurance animaux en Belgique se situe autour de 450 euros/an, indique HelloSafe dans son étude. Mais cela dépend de l’animal. Pour les chiens, les critères déterminant le prix sont très variables. Elle tient compte, en général, de l’âge du chien, de sa race, de ses antécédents et des options éventuelles. Pour les chats, c’est souvent moins cher.
Autre élément important à prendre en considération: l’âge de l’animal. La prime est moins élevée quand l’animal est jeune. Certains assureurs excluent la souscription à partir d’un certain âge. Il est donc intéressant d’y penser tôt, conseille Assuralia. Les assurances pour chien peuvent, le plus souvent, être souscrites à partir des deux ou trois mois de l’animal. Mais il n’est souvent plus possible d’inscrire son animal auprès d’une assurance lorsqu’il possède un âge compris entre 8 et 10 ans. De plus, il faut parfois prendre en compte un délai de carence. Certaines assurances laissent passer une certaine période avant de débuter le contrat, afin de s’assurer de la bonne santé de l’animal au moment de son inscription. Plus l’animal est assuré jeune, moins il a de chance de générer des frais lors de cette période de carence.
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