Consommation: vingt astuces pour faire des économies
Que faire pour économiser en matière de consommation? Le Vif vous dresse vingt astuces.
1. Faire son pain soi-même
Pour faire des économies, faites votre pain vous-même ! Pétri à la main et cuit au four ou fabriqué à l’aide d’une machine à pain, le pain coûte d’office moins cher s’il est fait maison. Bien sûr, la qualité de la farine, donc son coût, est un élément clé du prix final. Un pain de 700 grammes réalisé avec une machine coûte entre 1,55 et 1,65 euro, ingrédients, amortissement de la machine et électricité compris, alors qu’ acheté en magasin, il revient à 2,40 euros au minimum. A raison d’un pain tous les deux jours, le gain se chiffre à 145 euros environ.
2. Comparer les prix au kilo, la clé pour économiser
Pas toujours facile de savoir quel produit est le moins cher au supermarché. Souvent s’y côtoient des produits identiques mais de contenance différente. Le moins cher n’est pas forcément celui dont l’étiquette affiche le prix le plus bas. Mieux vaut comparer les prix pour une même contenance pour économiser plusieurs centaines d’euros par an. Exemple: un flacon de liquide vaisselle de 1,5 litre à 3 euros et un autre, a priori moins cher, à 2,75 euros mais pour… 1 litre. Au litre, le deuxième est donc 75 centimes plus cher (+ 37,5%) que le premier. Pour ceux et celles qui ne veulent pas ajouter la corvée du calcul mental à celle des courses, des applis se chargent de la conversion. Cherchez «calculatrice de prix unitaire» dans l’App Store ou le Google Store. Précision: les magasins sont légalement tenus d’afficher les prix au kilo ou au litre mais, lorsqu’ils sont présentés dans un liquide de couverture (comme du thon en boîte, par exemple), c’est le poids net égoutté qui permet de calculer le prix au kilo. Autant le savoir…
3. Choisir un téléphone reconditionné
Un tel appareil doit avoir été remis à neuf et bénéficier d’une garantie d’au moins un an. Selon UFC- Que choisir, ils sont 20 à 50% moins chers.
4. Acheter ses vêtements sur le site de la marque
Si, comme nous, vous avez craqué pour une jolie veste de marque, le plus économique est encore de l’acheter directement sur son site. A titre d’exemple: notre veste coûte 79,99 euros sur une plateforme type Zalando ou Asos, contre 70 euros sur le site du fabricant. A la clé, plusieurs dizaines d’euros d’économie par an.
5. Faire du troc
Originaire d’Espagne, les gratiferias (foires gratuites) sont des événements ponctuels où chacun apporte et emporte ce qu’il souhaite, sans débourser un euro. L’ avantage du concept: on peut repartir avec un objet même si on est venu les mains vides. Tout est question de confiance. C’est aussi assez simple à organiser.
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6. Louer sa tenue
Acheter robe, chaussures, sac et accessoires peut se chiffrer entre 500 et 1 000 euros. Louer une robe de soirée coûte 50 euros et un look complet revient à 100 euros, soit 10 fois moins. Sacré économie !
7. Utiliser les applis antigaspi
Le Belge gaspille en moyenne 345 kilos d’aliments par an, soit 1 kilo par jour. Quelle ruine! Ces dernières années, plusieurs applis antigaspi ont été développées. En tête, Too Good to Go et, depuis peu, Phenix: elles permettent de récupérer des invendus et de faire une économie de 50 à 70% sur son achat dans un commerce proche de chez soi (supermarché, boulangerie, fleuriste). Même les restos des hôtels et les snacks s’y sont mis.
8. Redonner vie aux objets
Presque tout est réparable, mais tout le monde n’ est pas forcément habile de ses mains. Raison pour laquelle les bénévoles des Repair cafés peuvent vous aider (et surtout vous apprendre) à retaper vos électros, votre matériel informatique, votre vélo, les jouets de vos bambins ou même vos vêtements. Il en existe 236 à Bruxelles et en Wallonie, donc forcément un près de chez vous. Une solution aussi économique qu’écologique: en 2019, 175 tonnes de déchets et 1 772 tonnes de CO2 ont été évitées.
9. Faire ses courses en France
La différence de prix entre les fournitures scolaires achetées en Belgique et en France a fait grand bruit à la rentrée. Elle est tout aussi impressionnante sur d’autres produits: l’eau, le vin, le pain, les céréales, les produits laitiers. Les raisons sont connues: le marché belge est plus petit et les distributeurs sont soumis à une pression moins forte qu’en France. A cela s’ajoutent des différences de TVA et de coûts salariaux. A combien équivaut cet avantage? Difficile de le chiffrer avec précision. Plusieurs journaux, que ce soit en Belgique, en France et même au Luxembourg, se sont lancés dans la comparaison de produits de base. Selon Le Soir, la différence tourne autour des 20%. D’après La Voix du Nord, elle peut atteindre 50% à 100% pour certains articles. Le magazine luxembourgeois Paperjam, qui a comparé les additions des trois pays frontaliers, estime qu’elle serait 27% plus chère en Belgique qu’en France, sur des produits équivalents. Au Luxembourg, elle serait 11,7% plus chère qu’ en France, mais toujours moins chère qu’en Belgique. Evidemment, le gain espéré est à mettre en balance avec le coût du déplacement. Au prix actuel du carburant, la donnée n’est pas négligeable.
10. Fabriquer ses produits d’entretien
Nous dépensons plus de 200 euros par an en produits d’entretien. Pour réduire la dépense de 50% (100 euros), place aux produits d’entretien faits maison. Le quintet gagnant: vinaigre blanc, bicarbonate de soude, cristaux de soude, savon de Marseille et savon noir. Seuls ou en combinaison, ils nettoient tout. Ecoconso propose, sur son site, des recettes faciles et rapides. Un nettoyant multiusage coûte entre 0,15 et 0,5 euro/litre, un produit WC 0,5 à 0,9 euro/litre, la lessive liquide, moins de 1 euro/litre.
11. Boire l’eau du robinet
Boire un litre d’eau du robinet ne coûte presque rien. Par contre, un litre d’eau Spa Reine au Carrefour revient à 0,62 euro (prix moyen pour l’ eau plate). L’eau du robinet (environ 0,005 euro/l) est 200 fois moins chère. Le calcul est vite fait: si l’on consomme près de 1,5 litre d’eau par jour (ce qui est recommandé par les experts de la santé), l’économie est d’au moins 350 euros par an et par personne. Si on ne consomme qu’un litre, cela fait encore un bon 200 euros.
12. Emporter sa boîte repas au bureau
Un repas au snack du bureau coûte entre 7 et 9 euros (prix moyen): cela comprend les frais de personnel et administratifs (50%), d’achat d’aliments (25%), de dépenses d’énergie (15%), de bâtiment et équipements (10%). Des tartines emportées de la maison coûtent deux à trois fois moins cher. Pour un sandwich jambon, beurre, fromage: moins de 3 euros (selon les prix d’une grande surface). A l’année, pour un travailleur plein-temps, l’économie peut atteindre plus de 1 200 euros.
13. Accommoder les restes
Les restes gaspillés représenteraient l’équivalent d’un repas par semaine (source: Ademe). Les accommoder permet donc d’économiser le prix d’un repas par semaine.
14. Vendre et acheter ses vêtements en seconde main
En France, on jette en moyenne 700 000 tonnes de vêtements par an. Une dynamique d’achats compulsifs favorisée par les enseignes de fast fashion. Sauf qu’à force de craquer, même pour des petits prix, c’est le budget qui trinque. La vente et l’achat de vêtements sur les plateformes en ligne, les brocantes et les bourses d’échange permettent de limiter la casse. Selon l’Observatoire Cetelem de la consommation, les revenus personnels tirés de la vente de ces biens d’occasion sont en moyenne de 77 euros par mois en Europe.
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15. Diminuer sa consommation de viande
Les nouveaux modes de consommation – végétarisme, végétalisme, véganisme, flexitarisme – progressent mais le Belge reste un amateur de viande. Selon le Celagri, le Centre d’information agriculture, il a consommé en moyenne 64 kilos de viande en 2021. Ces dernières années, le prix de la viande a augmenté de manière significative, surtout la viande bovine, tandis que le marché des protéines végétales, en plein essor, est moins soumis à la volatilité. A titre d’exemple, le steak de bœuf coûte 16 euros le kilo chez Carrefour, contre 13,75 euros pour une version végé.
16. Mutualiser des outils coûteux et peu utilisés
Acheter en commun, sur la base d’un accord bien établi, des outils de bricolage ou de jardinage parfois coûteux et assez rarement utilisés (ponceuse, perceuse…), partager leurs coûts d’entretien et de réparation, peut s’avérer économique (plusieurs centaines d’euros) tout en retrouvant du lien avec son voisinage. A Bruxelles, l’association Tournevie a ouvert une outilthèque où l’on peut, moyennant une cotisation modérée (40 euros par an, 20 euros par mois), emprunter des outils dont la gestion est assurée par la communauté elle-même.
17. Comparer les stations-service
Le gain dépendra du type de carburant, de conduite, de véhicule, de déplacements, etc. En essence, par exemple, la Citroën C3 est le modèle le plus vendu en 2021. Sur la base d’une distance annuelle de 11 440 km (moyenne essence 2021), l’économie peut s’élever à environ 125 euros, entre le tarif maximum (sans plomb 95) et le moins cher de Wallonie et Bruxelles. Autre exemple, en diesel: la Dacia Duster, modèle le plus vendu en 2021. Pour une distance annuelle de 18 000 km (moyenne diesel 2021), l’économie peut grimper à environ 212 euros.
18. Cultiver ses légumes
Susann Probst et Yannic Schon, deux Berlinois passionnés de jardinage et auteurs du blog Kraut-Kopf, ont réalisé une estimation de l’économie réalisée pour une famille de trois personnes: 974 euros pour une culture du printemps à l’automne, sur un terrain de 60 m2. Les denrées cultivées sont la tomate cerise, le potimarron, la laitue, la carotte, l’oignon, l’ail, le céleri, le basilic, l’aneth et le chou frisé. L’estimation, franchement élevée, a été établie comparativement aux prix du marché bio.
19. Privilégier les marques des distributeurs
41 euros rien que pour le café! Selon l’Organisation internationale du café, le Belge en consomme 6,8 kg par an en moyenne. Sur la base d’une telle moyenne, la différence entre du café moulu dessert Douwe Egberts (paquets de 500 g) et l’équivalent de la marque maison se chiffre à 35 euros par an chez Colruyt, approche 39 euros chez Carrefour et 41 euros chez Delhaize. Test Achats estime à 51% l’économie à réaliser avec les marques de distributeurs et 67% pour des produits blancs ou les produits les moins chers d’Aldi ou de Lidl.
20. Faire le tri dans ses services télécoms
Les tarifs des opérateurs télécoms changent tous les jours et leurs offres peuvent évoluer à la hausse après quelques mois. Le SPF Economie recommande donc de comparer régulièrement et de chercher les formules qui couvrent le mieux les besoins. Pour cela, il a établi, avec Test Achats, un «profil d’utilisateur» qui permet de vérifier pour chaque produit (téléphone fixe, GMS, Internet et TV) si l’on est un utilisateur «faible», «moyen» ou «intensif» et mieux définir les options utiles. La différence de prix entre un abonnement TV + Internet et un abonnement TV + Internet + GSM peut aller, selon le comparateur de prix astel.be et sachant qu’elle peut varier selon la commune de résidence, de 18 à 27 euros par mois. Soit un gain jusqu’à 108 euros par an.
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