C’est le moment idéal pour revoir à la baisse ses factures mensuelles d’énergie
Les factures mensuelles d’énergie ont flambé durant la crise énergétique… et n’ont pas été spontanément ajustées à la baisse, alors que les prix du gaz et de l’électricité sont redevenus plus raisonnables. Selon Damien Ernst, ce serait le moment opportun pour les renégocier sans prendre trop de risque.
L’été dernier, les prix de l’énergie commençaient à exploser. Un an plus tard, la crise semble passée: le 10 juillet dernier, le cours du gaz naturel en Europe est repassé sous la barre des 30 euros par mégawattheure, pour la première fois depuis un mois.
Mais les factures mensuelles d’acompte, elles, n’ont généralement pas suivi la même courbe descendante. Si les fournisseurs d’énergie ne se sont pas privés de les faire augmenter (parfois jusqu’à dépasser les 1.000 euros par mois), le mouvement inverse n’a pas spontanément eu lieu. Il est donc probable que des clients paient un montant mensuel actuellement trop élevé par rapport à leur consommation et aux prix du marché.
Est-ce le bon moment pour revoir cet acompte à la baisse ? « Tout dépend de quand la personne a mis à jour son acompte pour la dernière fois. Si c’était en 2022, c’est un excellent moment pour le revoir à la baisse. Le client peut viser une diminution de 30% par rapport à 2022, sans prendre de gros risques, conseille Damien Ernst (ULiège), spécialiste des questions énergétiques. Pour les gens qui ont négocié leur contrat à prix fixe en janvier, il est judicieux de renégocier un nouveau contrat maintenant. » Evidemment, une personne qui conserve des factures mensuelles élevées se verra probablement rembourser un montant important lors de sa régularisation annuelle.
Par ailleurs, selon une récente une étude réalisée par la Creg, en Wallonie, environ deux millions de ménages pourraient réaliser des économies comprises entre 150 et 300 euros par an sur leur facture d’électricité. Quant au gaz, plus d’un million de foyers pourraient gagner entre 200 et 250 euros.
Le régulateur fédéral pointe entre autres le niveau historiquement bas de la proportion de contrats à prix fixe, ainsi qu’un nombre de fournisseurs actifs en baisse. « En Wallonie, les 10 produits d’électricité les plus chers représentent 50 % de l’ensemble du marché, tandis que les 10 produits les moins chers occupent une part de 15 %. Les 10 produits de gaz naturel les plus chers représentent 57 % de l’ensemble du marché, tandis que les 10 produits les moins chers occupent une part de 17 % », détaille l’étude. Par ailleurs, la Creg conseille également aux ménages qui ont opté pour un contrat à prix fixe avant 2022 de le conserver.
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