Bon d’Etat nouveau : la nouvelle cuvée, « une fenêtre de tir à laquelle on ne s’attendait pas »
Il est en bouteille, ou presque. La maturité du bon d’Etat nouveau est connue, alors que son taux, lui est encore tenu secret. « Une fenêtre de tir » très intéressante pour l’épargnant, estime Nicolas Clayes, expert financier chez Test-Achats.
Exit la courte maturation à 1 an, la nouvelle cuvée du bon d’Etat vise le long terme : 5 ou 8 ans, au choix. Dès le 11 décembre, il sera possible de souscrire à l’émission étatique pour plusieurs années. On met en cave, et on attend que ça se bonifie avec le temps.
« Le nouveau bon d’Etat à 5 et 8 ans est l’opportunité de sécuriser un taux élevé pendant longtemps. C’est une fenêtre de tir très intéressante pour l’épargnant, à laquelle on ne s’attendait pas », souligne Nicolas Claeys, expert financier chez Test-Achats. Cette occasion ne se représentera peut-être pas de sitôt, selon lui. « Il faut prendre du recul : il y a deux ans, les taux étaient à 0. Aujourd’hui ils sont à 2 ou 3%, et ça ne va pas peut-être pas durer », prédit-il.
La semaine dernière, l’économiste Bruno Colmant rappelait au Vif la volonté de l’Etat belge de « recapturer une partie de l’épargne à long terme ». Les bons d’Etat à 5 ou 8 ans (et non plus à 1 an) confirment cette tendance. « L’Etat a toujours eu comme objectif (compréhensible) de sécuriser son financement à long terme », rappelait-il.
Bon d’Etat et produits d’épargne à long terme
Pour l’expert financier de Test-Achats, il est également judicieux de s’intéresser aux produits d’épargne à plus long terme de manière générale, via les obligations, par exemple. « On arrive à un moment charnière où les banques centrales font une pause dans la hausse des taux. Il n’est donc pas certain de voir une nouvelle augmentation des taux à court terme. Les banques préparent en fait l’opinion publique à ce que les taux ne bougent plus, voire à ce qu’ils reculent un peu l’année prochaine ».
On arrive à un moment charnière.
Nicolas Clayes, expert financier (Test-Achats)
Il est donc intéressant de se positionner pour des échéances plus longues, selon Nicolas Claeys. « Des obligations à 5 voire 7 ans sont des options à étudier sérieusement. Paradoxalement, le taux est parfois un peu moins élevé que pour les placements à plus court terme. En revanche, vous garantissez votre taux pendant plusieurs années, pour autant que vous n’ayez pas besoin de cette épargne rapidement. »
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