La banque Belfius entend bien récupérer une part du gâteau, alors que l’argent placé l’an dernier dans les bons d’État va redevenir disponible sur le marché. Plusieurs offres sont prévues, notamment pour contrer les offres des concurrents.
Belfius proposera trois offres spécifiques pour tenter de récupérer sa part du gâteau des 17,9 milliards qui se sont déplacés des grandes banques vers le bon d’État à un an émis en septembre 2023, a annoncé vendredi la banque lors d’une conférence de presse.
Belfius proposera ainsi des comptes à terme d’une durée de six mois ou un an avec un taux brut à 3,80% (2,66% net). Cette offre, disponible dès le 2 septembre, sera toutefois valable uniquement pour l’argent frais, soit de l’argent qui n’était pas déjà sur des comptes de la banque.
Une obligation « à impact social » d’un an sera également proposée avec un rendement net annuel de 2,17% (3,10% brut). L’argent récolté servira à financer des projets locaux spécifiques comme des écoles, des hôpitaux, ou des maisons de soins.
Enfin, des obligations structurées d’une durée de deux ans avec un rendement de 4% brut la première année seront également émises. Le Bon d’État à un an lancé en septembre 2023 avait attiré plus d’un demi-million de personnes, qui avaient investi un total de 21,896 milliards d’euros. Avec l’arrivée à terme du bon, cet argent, majoré des 2,81% d’intérêt net, sera de nouveau en circulation.
Belfius ne comptait initialement pas lancer de produit spécifique pour récupérer l’argent du bon d’État, mais comptait se reposer sur ses offres déjà existantes. « La décision a été difficile à prendre, mais nous devions réagir aux événements du marché », a déclaré Olivier Onclin directeur du retail, private et business banking chez Belfius. La banque devait notamment réagir face au lancement par ING d’un compte à terme avec un taux d’intérêt brut de près de 4%.
