Qui dit températures hivernales dit généralement présence de gel sur les vitres de voitures. Si certains dégivrent l’entièreté des vitres du véhicule, d’autres ne se limitent qu’à une partie. Les risques sont pourtant grands… aussi pour le portefeuille.
C’est souvent la suprise matinale hivernale: mince, il a gelé. Vite, trouver le grattoir ou faire chauffer de l’eau ! Il est parfois tentant, lorsque le temps presse mais que la couche de givre est tenace, de ne s’attaquer qu’un une toute petite partie du pare-brise. A quel risque ? « C’est évidemment extrêmement dangereux. C’est une infraction du troisième degré dont l’article dit qu’à tout moment vous devez pouvoir effectuer des manœuvres qui vous incombent », indique Benoit Godard, porte-parole de l’Institut VIAS, reprenant l’article 8.3 du Code de la route.
Le conducteur est donc obligé de gratter l’intégralité des vitres afin de garder un contrôle total de son véhicule. Dans le cas où cela ne serait fait que partiellement, une amende de 174 euros pourrait alors être réclamée par un agent verbalisateur.
Si l’amende est lourde, c’est aussi parce que le risque est gros, comme le constate Benoit Godard. « Cela (le dégel naturel d’une voiture, ndlr) ne dure que 3-4 minutes une fois le moteur allumé, mais en général les personnes partent de chez elle, c’est-à-dire dans une zone agglomérée. C’est-à-dire l’endroit où les automobilistes sont amenés à croiser des usagers faibles, donc où le risque est le plus important. »
Dégivrer avec le moteur allumé, mauvaise idée
Pour accélérer le processus de dégivrage, les automobilistes tendent à solliciter la chaleur thermique du moteur quand la voiture est à l’arrêt. Seulement, depuis mars 2019, laisser ronronner son moteur à l’arrêt est devenu une infraction considérée comme environnementale dans toute la Wallonie. Une amende de 130 euros peut alors être infligée au conducteur.
Cette règle est cependant sujette à interprétation. En effet, les conducteurs doivent veiller à ne pas laisser le moteur en marche au point mort, « sauf en cas de nécessité ». Comment estimer la nécessité ou non dans ce cas ? Ce sera à la police ou l’agent constateur de se forger son avis. « Il faut parfois faire preuve de clémence, s’il y a des enfants à bord par exemple. C’est moins clair dans ce cas précis. C’est surtout à l’agent verbalisateur de constater ce qui est une urgence ou non. »
Dans le doute, prendre son mal en patience est parfois plus judicieux que de risquer une amende salée.
