La décision du Président français de dissoudre l’Assemblée Nationale et de tenir des élections législatives a eu des conséquences sur la santé de la monnaie unique européenne.
La monnaie unique européenne est tombée lundi à son plus bas niveau depuis un mois, cédant 0,5% pour s’établir à 1,0753 dollar, après la défaite du président français Emmanuel Macron aux élections européennes et la dissolution du Parlement français.
Face aux résultats décevants de son parti aux élections européennes, Macron a annoncé la tenue de nouvelles élections législatives en France. Lors d’une allocution télévisée, il a précisé que le premier tour se déroulerait le 30 juin et le second tour le 7 juillet. Cette décision intervient après la défaite du parti présidentiel face au Rassemblement National (RN), qui a remporté plus de 30% des voix.
En Allemagne également, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz a essuyé une défaite, tandis que l’Alternative für Deutschland (AfD, extrême droite) est devenue la deuxième force politique du pays, derrière les chrétiens-démocrates.
La décision du président français a fait chuter les marchés obligataires européens. Les taux d’intérêt à long terme ont grimpé dans toute l’Europe lundi matin, le taux français atteignant même son plus haut niveau depuis le début de l’année.
Selon Michael Leister, analyste chez Commerzbank, cette décision accentue les risques politiques. « Il est probable que les investisseurs étrangers, qui ont massivement acheté de la dette souveraine européenne ces derniers mois et ont ainsi fortement contribué à la croissance, ne poursuivent pas leurs acquisitions tant que l’incertitude persiste« , a-t-il expliqué. Les élections législatives françaises se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains.
Lundi matin, le taux d’intérêt français à dix ans bondissait de 9 points de base pour s’établir à 3,19%, un niveau inédit depuis novembre dernier. Le rendement italien grimpait également de 10 points de base, franchissant la barre des 4%. Le taux belge à dix ans a également atteint un pic, dépassant les 3,2%. Une hausse des taux d’intérêts à long terme rend les prêts immobiliers plus chers et constitue également une mauvaise nouvelle pour les finances publiques.
