Audi Brussels
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Les travailleurs d’Audi Brussels ne reprennent pas le travail: «Aucune perspective d’avenir»

Suite à l’annonce choc de ce mardi, les travailleurs n’ont pas repris le travail ce mercredi. Un arrêt qui pourrait perdurer plusieurs jours.

Le personnel de l’usine Audi Brussels n’a pas repris le travail mercredi après la pause estivale. Ouvriers et employés ont appris mardi qu’aucun modèle ne serait attribué à l’usine forestoise par la maison mère Volkswagen. Il reste trop de questions quant à l’avenir des travailleurs, a commenté mercredi matin Franky De Schrijver (ABVV/FGTB).

La direction se veut rassurante

La direction locale précise que la fermeture n’est pas à l’ordre du jour et que d’autres pistes sont encore étudiées comme la recherche d’investisseurs ou une production alternative. Elle souhaitait en tout cas reprendre la production progressivement, dès mercredi, d’abord au sein de la division carrosserie (tôlerie). «C’est la base de tout. Si cette unité ne démarre pas, le reste ne peut pas suivre», a expliqué Franky De Schrijver.

Le syndicaliste s’attend à ce que les autres équipes du site ne commencent par leurs prestations. L’usine risque donc d’être à l’arrêt ces prochains jours. «Il n’y a actuellement aucune perspective», déplore M. De Schrijver.

Les syndicats ont appris ce mardi qu’Audi Bruxelles ne se verrait pas attribuer de nouveau modèle de véhicule, ce qui leur fait craindre que cela n’entraîne la fermeture de l’usine. La direction s’en défend et souligne mardi que d’autres pistes sont explorées, comme attirer des investisseurs ou des productions alternatives.

Le secrétaire ACV Jan Baetens appelle la direction à donner au plus vite des éclaircissements sur «les pistes alternatives» pour l’avenir de l’usine. «Le prochain conseil d’entreprise est prévu le 17 septembre, mais vis-à-vis des travailleurs d’Audi et des dizaines de sous-traitants il est préférable de faire au plus vite.» Selon M. Baetens, toute alternative qui ne reprendrait pas «au moins la moitié des 3.000 travailleurs» n’aurait «aucun sens».

Selon le porte-parole de l’usine de Forest, Peter D’hoore, les ouvriers de l’équipe du matin se sont rendus ce mercredi dans leur division et y ont été reçus par leurs responsables. «Nous comprenons que les gens restent avec des questions, et nous les informons maintenant par petit groupe», a-t-il indiqué à Belga. Selon lui, certains employés des services auxiliaires (non-liés à la production) ont bien pris leur poste ce mercredi matin.

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