Le FMI met en garde la Belgique

La Belgique va devoir réaliser l’an prochain des économies correspondant à 0,8% de son PIB afin de maintenir le déficit budgétaire sous contrôle, prédit le Fonds monétaire international (FMI), à l’occasion de son analyse annuelle de l’économie belge.

Durant les crises sanitaires et énergétique, les autorités belges ont puisé dans leurs réserves afin de ne pas laisser s’effondrer les entreprises et les familles. Des dépenses ont aussi été réalisées dans le secteur de la défense et pour faire face au vieillissement.

   Cela ne va faire qu’accentuer le déficit budgétaire en 2023. Le responsable de mission du FMI, Mark Horton, souligne que le déficit belge se situe « largement au-dessus de son niveau pré-pandémie » et bien loin d’un niveau pour lequel la dette se stabiliserait.

   Cette situation rend la position de la Belgique précaire en cas de coup dur. Avec des dettes élevées, il sera à nouveau compliqué pour le pays de dégager des ressources pour faire face à un événement majeur. L’équipe du FMI recommande donc à la Belgique de ne pas tarder à se serrer la ceinture. « Le déficit budgétaire total ne devrait pas augmenter en 2023 et devrait même reculer, idéalement. Cela passera par un ajustement d’environ 0,8% du PIB ou plus l’an prochain et un ajustement annuel d’une proportion similaire ou supérieure par la suite, jusqu’à un déficit qui puisse stabiliser la dette. »

   M. Horton estime que des efforts peuvent être engrangés dans les dépenses publiques. Il plaide également pour d’autres réformes en matière fiscale, sur les pensions et le marché du travail.

Contenu partenaire