La FMI met à nouveau la Belgique en garde

Le déficit budgétaire structurel de la Belgique restera élevé à moyen terme, à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), et la dette publique déjà importante augmentera encore pour atteindre quelque 120% du PIB en 2028 si aucun ajustement n’est effectué. Voilà ce qu’a prédit le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié jeudi. L’organisation y souligne les pressions exercées par le vieillissement de la population et les coûts de la sécurité sociale.

Selon elle, la croissance économique en Belgique ralentira, passant de 3% en 2022 à 0,2% cette année, pour se rapprocher d’1,2% à moyen terme. L’inflation passerait, elle, de 10,3% l’an dernier à 5,5% en 2023, grâce à une baisse des prix de l’énergie.

   L’indexation automatique des salaires a créé un écart salarial avec les principaux partenaires commerciaux de la Belgique, ce qui ne favorise pas sa compétitivité, pointe encore le FMI.

   Les gouvernements fédéral et régionaux ont fourni en temps voulu un soutien substantiel aux ménages et aux entreprises lors de l’envolée des prix de l’énergie, reconnait-il. « Avec l’indexation automatique des salaires et des allocations, ce soutien énergétique a permis d’amortir l’impact, mais a un coût important, avec une augmentation du déficit budgétaire en 2022 et 2023″, relève toutefois le Fonds.

   Le FMI appelle donc la Belgique à poursuivre des politiques prudentes pour assurer la viabilité budgétaire et la stabilité financière, à entreprendre des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et stimuler la croissance.

   Les autorités belges devraient rationaliser les dépenses courantes tout en augmentant les investissements publics productifs, recommande-t-il ainsi. L’aide à l’énergie devrait rester limitée et temporaire et devrait être mieux ciblée, estime-t-il enfin.

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