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La BCE, à Francfort.

La BCE abaisse son taux directeur de 25 points de base, le portant à 2,50%

La Banque centrale européenne a décidé d’abaisser son taux directeur de 25 points de base, le portant à 2,50%. Il s’agit de la sixième baisse de la BCE depuis juin.

La Banque centrale européenne a abaissé son principal taux d’intérêt directeur de 0,25 point de pourcentage, au moment où les plans d’investissement géants annoncés par l’Allemagne rebattent les cartes pour l’économie européenne.

Cette sixième baisse depuis juin abaisse le taux de dépôt à 2,50%, un niveau auquel la politique monétaire « devient sensiblement moins restrictive », souligne la BCE, renforçant les attentes d’une pause à venir dans les baisses de taux.

En abaissant, comme attendu, son principal taux d’intérêt directeur de 0,25 point de pourcentage, l’institution de Francfort marque sa confiance dans le retour progressif de l’inflation à l’objectif de 2%.

Le taux de dépôt, qui fait référence, est ainsi ramené de 2,75% à 2,50%. C’est le cinquième assouplissement monétaire d’affilée – le sixième depuis juin dernier après le pic atteint par les taux d’intérêt en septembre 2023, dans un contexte à l’époque de forte inflation. La fin de ce cycle est-il en vue ? Les gardiens de l’euro ont souligné jeudi dans leur communiqué que les taux sont désormais à un niveau auquel la politique monétaire « devient sensiblement moins restrictive », renforçant les attentes d’une pause à venir dans les baisses.

Mais l’horizon économique est plus incertain que jamais et l’équation s’est sensiblement compliquée ces dernières semaines pour la BCE. La décision radicale du futur gouvernement allemand d’augmenter la dette publique pour les dépenses d’armement a déjà causé une poussée de fièvre des taux d’emprunt de l’Allemagne, inédite depuis la Réunification.

Ce resserrement des conditions financières intervient alors que l’activité de la zone euro reste faible et que s’ajoute l’imposition imminente de droits de douane réciproques par les États-Unis qui menace d’amener de la récession en Europe.

Le contexte oblige la BCE à jongler entre des objectifs parfois difficiles à concilier: maîtriser l’inflation tout en soutenant la croissance dans une zone euro fragilisée par des crises successives. La BCE a par ailleurs rehaussé ses prévisions d’inflation pour 2025 à cause de la hausse des prix de l’énergie, et abaissé ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026 face à « la baisse des exportations et la faiblesse persistante des investissements ».

Pour cette année, l’institution de Francfort table sur une inflation de 2,3%, contre 2,1% précédemment. L’indicateur devrait atteindre 1,9% en 2026 et 2,0% en 2027. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,9% en 2025, 0,2 point de moins que l’estimation de décembre. Il grimperait à 1,2% en 2026 et à 1,3% en 2027.

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