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Voici les 10 communes où les prix de l’immobilier ont le plus baissé en 2023 (infographies)

Le Vif

Le marché immobilier, en 2023, a baissé dans plusieurs communes wallonnes. La faute à l’inflation, mais aussi au potentiel d’attractivité de certaines entités. Voici les 10 communes où les prix ont le plus baissé, ainsi que celles où, au contraire, les tarifs ont le plus flambé.

Augmentations, stagnations et… diminutions: si le marché immo belge était habitué aux deux premières tendances, il a (re)découvert la troisième en 2023. En Wallonie, l’année passée, le prix médian de l’immobilier a en effet baissé dans 119 communes (et progressé dans 113, pour 13 stabilisations; les données dans les entités restantes ne permettent pas d’établir un calcul pertinent). L’infographie ci-dessous classe les dix communes où les tarifs ont le plus diminué.

Les 10 communes où les prix de l’immobilier ont le plus baissé en 2023

Ces évolutions sont, selon le notaire Edouard Jacmin de Espace Notaires, la conséquence de l’inflation : « Dans l’immobilier, le climat est assez anxiogène, ce qui s’explique par l’inflation et donc l’augmentation des taux d’intérêt. Le candidat acquéreur voit sa capacité d’achat solidement diminuer. Les prix sont la conséquence du climat économique. »

Qui dit pouvoir d’achat en berne dit donc nécessité, pour les vendeurs, se se montrer moins gourmands sur les prix. Mais ces dépréciations s’expliquent également par le potentiel d’attractivité de certaines zones. « Les villes qui souffrent d’un chômage endémique, où l’activité économique est plate, voient leurs prix tirés vers le bas. Certaines communes, autrefois riches et prospères, voient leurs tarifs immobiliers baisser. Cela n’arrive pas qu’en Wallonie », détaille Edouard Jacmin.

Le potentiel d’attractivité explique également les hausses de prix enregistrées dans certaines communes. Qui jouissent d’une bonne cote immobilière, semblant les préserver des tendances baissières. Comme dans le Brabant wallon. Où, toutefois, des diminutions ont aussi été enregistrées en 2023.

L’avenir de l’immobilier ira donc de pair avec celui de l’inflation. Qui ne disparaîtra pas du jour au lendemain, comme le rappelle Edouard Jacmin : « C’est une machine qui met du temps à se mettre en route, mais aussi à freiner. Mais si les taux baissent, le marché va retrouver un dynamisme qu’il a perdu ces derniers temps ».

Un marché peu spéculatif

Si les variations (à la hausse ou à la baisse) vont de 0,70% à 30%, globalement les tendances du marché demeurent assez stables. Celui-ci n’ayant jamais été très spéculatif, d’après Edouard Jacmin. « Sur les 20 dernières années, ça a toujours été en progression légère mais constante contrairement à la France, Londres ou Madrid où le marché est beaucoup plus en montagnes russes avec de grandes amplitudes dans les hausses et les baisses ».

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