Les prix de l’immobilier vont-ils continuer à augmenter? « La demande reste élevée »
Les prix de l’immobilier vont continuer à grimper, de 5% en 2022 et encore de 1% l’année suivante, selon une étude d’ING. Un rythme cependant plus lent que l’inflation, relève la banque.
Il ressort néanmoins du baromètre des notaires que l’activité sur le marché s’est refroidie récemment. Au cours des cinq premiers mois de 2022, le nombre de requêtes sur les trois plus grands sites de recherche immobilière a ainsi été, en moyenne, de 15% inférieur à celui de l’année dernière.
Cependant, au premier trimestre 2022, les prix de l’immobilier ont augmenté de 7,8% par rapport à la même période de l’année dernière, note ING. « La demande reste élevée », explique l’économiste Wouter Thierie. « Le nombre de ménages continuera à augmenter dans les années à venir. En outre, le revenu disponible réel se maintient bien grâce à la forte croissance de l’emploi et à l’indexation automatique des salaires, ce qui soutiendra la croissance des prix des logements. Par contre, la forte hausse des taux observée depuis le début de l’année rend les prêts hypothécaires plus chers. En outre, la guerre en Ukraine et l’inflation élevée créent une incertitude qui peut amener les acheteurs de maisons à reporter leur décision d’achat. »
Par ailleurs, plus d’un quart (28%) des propriétaires et plus de la moitié des locataires estiment que leur habitation est énergivore, ressort-il également de l’étude d’ING.
Dans ce domaine, il existe une vraie différence entre propriétaires et locataires, constate la banque. Quatre propriétaires sur cinq (80%) sont équipés de double vitrage, alors qu’à peine un peu plus de la moitié (55%) des locataires le sont. Vingt-six pour cent des propriétaires disposent de panneaux solaires, contre 5% pour les locataires. Quarante-deux pour cent des propriétaires ont déjà investi dans des appareils à haut rendement énergétique, contre 19% des locataires.
La préoccupation est réelle, principalement chez les plus jeunes, mais encore faut-il avoir les moyens de réaliser des aménagements. Parmi les personnes interrogées dont le revenu net du ménage est inférieur à 3.000 euros, 38% vivent dans un logement à faible efficacité énergétique, contre « seulement » 26% de ceux ayant un revenu plus élevé. L’intention d’améliorer l’efficacité énergétique d’un bien est également plus faible chez les personnes aux revenus modestes, souligne ING.
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