Baromètre immobilier à Bruxelles: du côté des maisons, Koekelberg (+16,3%) et Saint-Gilles (+12,5%) caracolent en tête des plus fortes hausses de prix. © Getty Images

Bruxelles: voici les communes où les prix de l’immobilier ont le plus augmenté en 2023 (infographie)

Certaines communes bruxelloises ont connu une hausse des prix de l’immobilier plus importantes que d’autres en 2023.

L’activité immobilière a légèrement progressé dans la capitale l’an dernier (0,4%) par rapport à la tendance nationale (-1,1%). Le marché immobilier bruxellois a « bien résisté », avec un mouvement de flux et de reflux observé dans plusieurs communes de la capitale, a indiqué mardi le notaire Jean Martroye lors d’une conférence de presse.

En 2023, le nombre de transactions immobilières a diminué de 12,4% à Bruxelles, une tendance similaire à celle observée au niveau national (-11,1%). « La hausse des taux d’intérêt et la situation économique générale ont clairement provoqué un refroidissement du marché », observe M. Martroye.

Les prix des logements sont restés globalement stables à Bruxelles en 2023. Le prix médian d’une maison a légèrement augmenté (de 490.000 euros à 495.000 euros) tandis que celui d’un appartement est resté stable, à 250.000 euros. Sur cinq ans, les prix ont toutefois progressé de 25,3% pour les maisons et de 17,9% pour les appartements.

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Les appartements neufs, dans la capitale, sont les seuls à connaître une baisse du prix médian par rapport à 2022 (-10,3%). La part de marché des appartements neufs à Bruxelles est tombée à seulement 3,7%, le taux le plus bas des cinq dernières années.

Pour les appartements, les communes de Koekelberg (+10%) et Ganshoren (+9,1%) ont enregistré les plus fortes hausses de prix. À l’inverse, les prix ont diminué à Woluwe-Saint-Lambert (305.000 euros, -6,2%), Auderghem (310.000 euros, -5,8%), Woluwe-Saint-Pierre (344.500 euros, -4,3%), Bruxelles (245.000 euros, -4,1%), Uccle (322.750 euros, -0,7%) et Jette (214.750 euros, -0,1%).

Du côté des maisons, Koekelberg (+16,3%) et Saint-Gilles (+12,5%) caracolent en tête des plus fortes hausses de prix. Woluwe-Saint-Pierre reste la commune la plus chère (786.000 euros, +1,6%). Avec une limite supérieure de 938.750 euros, c’est aussi Woluwe-Saint-Pierre qui a la limite supérieure de l’intervalle de prix la plus élevée de toutes les communes de Bruxelles et la deuxième plus élevée du pays après Knokke-Heist.

Ixelles (720.000 euros), Watermael-Boitsfort (642.500), Woluwe-Saint-Lambert (640.000) et Uccle (640.000) complètent le podium national. Huit communes ont vu, en revanche, le prix de leurs maisons baisser, dont Uccle (-4.5%), Woluwe-Saint-Lambert (-2,3%), Etterbeek (-5,8%), Molenbeek-Saint-Jean (-3,6%) et Auderghem (-4,9%).

Un effet « yo-yo » a été constaté dans la commune de Ganshoren, qui a enregistré en 2023 la plus forte baisse du prix de ses maisons (-15,7%, 362.500 euros), alors que ces dernières étaient en forte hausse l’année 2022 (+15,9%).

Par ailleurs, au niveau national, l’âge moyen de l’acheteur est passé en 2023 à 40 ans, contre 39 ans un an plus tôt. La part des acheteurs de moins de 30 ans a également reculé, passant de 30,3% à 29,3%. Fednot constate en outre que la part des acheteurs entre 31 et 50 ans augmente. En 2019, un acheteur d’un bien immobilier bruxellois était en moyenne âgé de 40,3 ans. La part des acheteurs entre 31 et 50 ans était alors de 58,4%.

D’après la fédération, le marché se situe actuellement « dans une période d’attente« . « Le marché n’a pas encore tout à fait digéré la hausse des taux d’intérêt hypothécaire et l’augmentation des prix des matières premières et des matériaux de construction (…). On s’attend à ce que le marché retrouve une certaine forme de dynamisme durant la deuxième moitié de 2024. A ce moment, tout le monde aura probablement bien assimilé la hausse des taux hypothécaires et des prix des matériaux », explique Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be.

En outre, depuis le 6 novembre, le SPF Finances connaît des problèmes techniques qui entraînent un retard dans l’envoi des états hypothécaires. Les études notariales sont dès lors obligées de retarder la passation de certains actes de ventes et de crédit. Les soucis techniques ne sont toujours pas résolus, a regretté M. Martroye, précisant que Fednot travaillait « en étroite concertation avec le SPF Finances pour suivre la situation de près ».


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