Pour la ministre de la Poste Petra De Sutter (Groen), une réorganisation ou une restructuration de bpost est inévitable.
Alors que bpost a été touchée par un mouvement de grève d’ampleur cette semaine, la ministre de tutelle Petra De Sutter (Groen) assure comprendre les inquiétudes du personnel. Mais il faudra réorganiser ou restructurer l’entreprise, prévient-elle vendredi dans Le Soir.
Les facteurs et travailleurs des centres de tri de Bruxelles et de Wallonie étaient en grève depuis lundi. Le mouvement semble s’être terminé jeudi à l’issue de plusieurs rencontres entre direction et syndicats.
Le différend concernait à la fois la fin imminente (le 30 juin) de la concession d’État pour la distribution des journaux et ses conséquences potentielles sur le personnel de bpost, mais aussi un projet de réorganisation sur la productivité et l’efficience maximale.
De Sutter : » Pas de licenciements »
« Réorganiser ou restructurer bpost, il faudra le faire« , analyse vendredi la ministre des Entreprises publiques. « Mais on ne veut pas de plan social. On ne veut pas de licenciements. »
Une des pistes sur la table de bpost – mais rejetée par les syndicats francophones- était de transférer la distribution des journaux à sa filiale AMP, qui peut recourir à des indépendants. « AMP peut travailler avec des sous-traitants, mais ces sous-traitants doivent travailler avec des salariés. Il n’y aura pas d’indépendants. C’est exclu« , assure Petra De Sutter.
« Il y a quelques mois, on a voté la loi postale pour donner aux livreurs des conditions de travail correctes », rappelle-t-elle. « On ne va pas accepter que bpost, qui est une entreprise publique, sous-traite des activités et que des gens travaillent dans des conditions précaires. Il n’en est pas question. Et bpost n’a pas l’intention de le faire. »
