Réforme fiscale : « L’inquiétude se fait palpable pour le devenir des PME »
L’Union des Classes Moyennes (UCM) s’inquiète des répercussions du projet de réforme fiscale sur les PME, qui « risque d’avoir des répercussions sur le monde de travail, en accentuant les pièges à l’emploi ».
Le signal envoyé au monde des PME par la proposition de réforme fiscale du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) n’est pas encourageant et ne permet pas aux entrepreneurs de travailler sereinement, a réagi jeudi l’Union des classes moyennes (UCM). Elle demande dès lors à pouvoir rencontrer le ministre et lui faire part de ses inquiétudes.
Le ministre des Finances a fait jeudi à ses partenaires de gouvernement une proposition de réforme fiscale qui devrait réduire les charges de près de six milliards d’euros. L’objectif général affiché est « d’augmenter la partie nette du revenu de tous ceux qui travaillent » et de mettre en place « une contribution équitable » sur les patrimoines.
La proposition comporte une grosse vingtaine de mesures qui formeraient le premier volet d’une nouvelle réforme fiscale. Il est notamment proposé d’augmenter la quotité exemptée d’impôts et de réformer le taux réduit de TVA.
L’UCM s’attend à davantage de pièges à l’emploi
« Au fil des pages de cette nouvelle mouture de la réforme fiscale, l’inquiétude se fait palpable pour le devenir des PME », s’inquiète l’UCM. Cette réforme risque d’avoir des répercussions sur le monde de travail, en accentuant les pièges à l’emploi, argumente-t-elle.
« En élargissant la tranche de quotité exemptée d’impôt pour tous les contribuables, qu’ils soient travailleurs ou allocataires sociaux, le ministre des Finances n’envoie pas de signal fort pour encourager le travail », estime ainsi l’Union des classes moyennes.
La frontière entre l’inactivité et le marché du travail, notamment pour les plus faibles revenus, doit être plus marquée, insiste-t-elle. « Les indépendants ont besoin d’un signal plus fort pour engager, développer leur entreprise et préserver leur compétitivité. »
De nombreuses fédérations professionnelles vont subir de plein fouet ces nouvelles mesures, redoute encore l’UCM. Elle pense notamment au transport et à la logistique, où la réforme des accises va mettre un nouveau caillou dans la chaussure d’entreprises « déjà mitraillées de part et d’autre par les charges ». L’organisation a envoyé un courrier au ministre Van Peteghem afin d’organiser une rencontre de travail, lui faire part de ses inquiétudes et recevoir des réponses précises.