Mauvaises pratiques chez bpost: une habitude malsaine de l’entreprise?
Plusieurs parlementaires craignent que les personnes licenciées par bpost à la suite de la découverte des irrégularités au sein de l’entreprise publique ne constituent que la partie émergée de l’iceberg.
Les députés de la Commission des entreprises publiques, qui entendaient mardi la présidente du conseil d’administration de bpost, Audrey Hanard, estiment que les mauvaises pratiques constatées relèvent d’une culture d’entreprise et que la confiance du public sera difficile à regagner.
Mme Hanard était conviée à venir s’expliquer après la remise, il y a quelques jours, au Parlement des conclusions des audits internes, « une étape cruciale pour rétablir la confiance« , selon elle. Les audits portaient sur trois contrats: le traitement des amendes routières nationales et internationales, la gestion des comptes 679 – qui représente le préfixe des numéros de comptes de plus de 200 institutions publiques gérés par bpost au profit de l’État – et la production, la livraison et la radiation des plaques d’immatriculation.
Audrey Hanard a précisé que ces audits réalisés durant neuf mois avaient permis de fournir « une analyse historique » au travers du dépouillement de 38.000 documents et avec l’audition de 32 interlocuteurs différents chez bpost. Trois cabinets d’avocats indépendants ont été sollicités.
Dans la foulée de cette enquête, 14 employés ont été identifiés « tant au niveau du top management que du middle management » comme étant impliqués dans ces mauvaises pratiques. Huit d’entre eux ont été licenciés et d’autres personnes avaient déjà quitté le groupe, avant le début des audits, a ajouté Mme Hanard. Eva Platteau (Groen) a reconnu que 14 personnes constituaient un groupe important. « Il y a un problème de culture qui s’est étendu sur plusieurs années et plusieurs législatures », a-t-elle dénoncé. Les Verts et d’autres partis se demandent si des poursuites vont être engagées par bpost contre ce groupe de personnes qui a ruiné l’image de l’entreprise.