Pierre-Yves Dermagne

Réintégration des malades de longue durée: la FEB dément tout abus

En un an, le nombre de trajets de réintégration des malades de longue durée dans les entreprises a fortement diminué, les employeurs ne pouvant plus les utiliser comme « machine à licencier ». « Nous avions des soupçons d’abus, mais cela dépasse tout », déclarait le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) dans les colonnes du journal De Standaard. Des propos auxquels a réagi la FEB.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) « s’étonne » des déclarations du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne, qui dénonçait mardi dans la presse les abus en matière de réintégration des malades de longue durée.

Les chiffres avancés « ne reflètent pas du tout les efforts effectivement déployés par les employeurs« , affirme la fédération patronale.

« Nous avions des soupçons d’abus, mais cela dépasse tout », a résumé M. Dermagne (PS), constatant qu’au premier trimestre de 2023, les trajets de réintégration pour aider les malades de longue durée à retrouver le chemin du travail avaient été divisés par cinq par rapport à la même période de l’année précédente.

La grande majorité des travailleurs se réintègrent avec succès après une maladie, sur la base d’une procédure de reprise du travail ou d’un trajet informel dans le cadre de la politique d’absentéisme de l’entreprise », réagit la FEB. Il n’est « nullement question d’abus ni même de licenciements« , poursuit la fédération.

« La procédure formelle fait suite à une demande conjointe des partenaires sociaux visant à clarifier les possibilités d’emploi d’un travailleur en incapacité (de longue durée). »

La FEB accuse à son tour le ministre Dermagne d’avoir « rendu la procédure formelle extrêmement complexe« .

« Cela relève désormais davantage des avocats que des services de prévention », fustige-t-elle.

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