Grève à l’aéroport de Charleroi jeudi: « Pas respectueux de nos concitoyens »
Le personnel de l’aéroport de Charleroi (BSCA) sera en grève ce jeudi pour protester contre plusieurs problèmes.
Le personnel de l’aéroport de Charleroi (BSCA) sera en grève ce jeudi. « La direction ne comprend pas l’impatience qui règne parmi le personnel. Il veut des solutions rapides et concrètes aux problèmes qui se posent au niveau de l’aéroport », a indiqué Yves Lambot, permanent CNE.
Parmi ces problèmes figure notamment le sort réservé à deux responsables accusés de harcèlement par le personnel. Vendredi dernier, la direction a annoncé leur mise à l’écart. Une option que les syndicats dénoncent comme étant seulement préventive à ce stade le temps d’une enquête qui pourrait durer de long mois. En effet, selon eux, la direction a prévu de renvoyer le dossier vers une auditrice en interne et dans la foulée vers l’auditorat du travail.
D’autres problèmes ont également été pointés par les syndicats comme le mauvais dialogue social et la pression mise selon eux par le service des ressources humaines sur certains travailleurs. Le mouvement de grève de jeudi devrait provoquer de très fortes perturbations au niveau de l’aéroport.
Grève à l’aéroport de Charleroi jeudi: près de 100 vols impactés
Plus de 17.500 passagers au départ et 94 vols risquent d’être impactés. Dans une réaction, le ministre wallon des Aéroports, Adrien Dolimont (MR), a estimé que la grève, prévue en pleine période de vacances scolaires, n’était pas « respectueuse de nos concitoyens ». En outre, « de « nombreuses mesures ont déjà été prises par la direction de l’aéroport » pour remédier à la situation, dont l’écartement de la dalle des deux personnes visées par les syndicats, a-t-il rappelé.
« L’amélioration de la productivité et de la flexibilité demandée par le management ne parait pas disproportionnée par rapport à l’évolution du secteur aéroportuaire », a-t-il ajouté, précisant que l’aéroport venait de payer un avantage lié aux résultats de l’année 2023 au personnel pour un montant global de plus de 2 millions d’euros. « J’en appelle à la raison pour que le tour de table soit productif. Il en va de l’image de l’aéroport et de ses employés, de sa réputation et de la pérennité de l’emploi », a-t-il souligné.