Bpost: des abus présumés dans trois autres contrats publics
Lors d’un audit interne, Bpost a découvert de possibles abus dans le cadre de trois services que l’entreprise postale preste pour le compte de l’État, a déclaré à la Chambre la ministre des Entreprises publiques, Petra De Sutter (Groen).
Il s’agit de la gestion des comptes de l’État (comptes commençant par le numéro 679), de la perception des amendes des contrevenants étrangers au code de la route et de la collecte et la délivrance des plaques d’immatriculation.
Mercredi, le conseil des ministres restreint (kern) a décidé, sur proposition de la ministre, de lancer une enquête sur toutes les missions menées par Bpost pour le compte de l’État.
L’entreprise est dans la tourmente depuis plusieurs mois à la suite de révélations sur des ententes illégales et des faux en écriture dans le cadre du marché de la distribution de journaux. Dans la foulée, de nouvelles enquêtes sur d’autres appels d’offres et contrats publics ont été lancées.
Petra De Sutter a également demandé des éclaircissements à l’entreprise postale. Elle les a désormais reçus, a-t-elle déclaré à la Chambre, en réponse aux interpellations de Michael Freilich (N-VA), Josy Arens (Les Engagés), Maria Vindevoghel (PTB) et Nathalie Dewulf (Vlaams Belang). Selon la vice-Première ministre Groen, les abus présumés concernent donc trois services.
L’audit interne a « mis au jour des indices d’irrégularités » dans ces trois contrats. Selon elle, Bpost a contacté jeudi après-midi les ministres et services compétents avec lesquels les contrats ont été conclus.
Petra De Sutter a souligné que différents départements sont concernés, et que certains contrats remontent à des législatures antérieures. « La façon dont certaines choses se seraient déroulées systématiquement sous les radars fait à présent l’objet d’une enquête approfondie. Le momentum est là pour agir et se débarrasser de ces pratiques. »
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