9 entreprises belges sur 10 n’ont pas de plan pour les malades de longue durée, malgré l’obligation légale

La grande majorité des entreprises belges n’a pas établi de stratégie pour la réintégration des travailleurs en maladie de longue durée. Elles sont pourtant tenues de le faire depuis 2022.

Plus de 9 entreprises belges sur 10 ne disposent toujours pas d’une politique de réintégration collective pour leurs travailleurs en maladie de longue durée, malgré une obligation légale en vigueur depuis octobre 2022, révèle une enquête menée par Mensura, spécialiste de la prévention et du bien-être au travail.

Depuis la fin de l’année 2022, les employeurs sont tenus d’élaborer une politique de réintégration collective. Cette obligation s’applique aux grandes et petites entreprises, même si elles n’ont pas (encore) de malades de longue durée parmi leurs travailleurs.

D’après l’enquête, réalisée auprès de plus de 571 entreprises et 1.355 travailleurs, 25% des entreprises ne perçoivent pas l’utilité de disposer d’une politique de réintégration des malades de longue durée, tandis que 20% déclarent manquer de connaissances pour la mettre en œuvre. La plupart des organisations disent toutefois avoir une idée des mesures envisageables pour permettre le retour au travail, progressif ou non, des travailleurs en maladie de longue durée.

Près de deux tiers des chefs d’entreprise et des responsables en ressources humaines (65%) considèrent, par exemple, que le travail adapté est une option possible dans leur entreprise. Dans les plus petites entreprises (63 %), cette option est certes plus difficile à mettre en œuvre que dans les plus grandes entreprises (86 %), chiffre Mensura. 

Par ailleurs, 46% des travailleurs interrogés affirment que leur entreprise propose un travail adapté après une absence prolongée. Ce pourcentage chute à 26% dans les PME de moins de 10 salariés. Enfin, l’enquête indique que quatre entreprises sur dix trouvent difficile d’aborder la question de la charge de travail et du stress au travail. « Une occasion manquée d’attirer les jeunes générations », qui accordent une grande importance au bien-être au travail, selon Mensura.

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