Prix du gaz: « Entre un contrat fixe et variable, la différence actuelle est de 20% » (infographie)
Les prix du gaz, en augmentation depuis début août, ne se répercutent pas encore directement sur la facture du consommateur. La différence est toutefois marquée entre les contrats fixes et les contrats variables.
Les prix du gaz peinent à retrouver les niveaux précédant la crise énergétique. Après une accalmie en début d’année, ils atteignent désormais leur record pour 2024, avec un pic à 40 euros du mégawattheure enregistré le 9 août. Pour le consommateur, la question du type de contrat à adopter est à nouveau soulevée. Plusieurs éléments permettent de ne pas céder à la panique.
Paradoxalement, les tarifs des fournisseurs ont légèrement baissé en août. La raison est simple: les prix de gros ne se répercutent pas immédiatement sur les contrat des clients, car ils sont déterminés après l’action de plusieurs mécanismes. Un temps de «percolation» est nécessaire.
Selon Testachats, un contrat d’énergie (gaz et électricité) coûte actuellement entre 170 et 180 euros de plus sur une base annuelle, en comparaison avec les prix observés au mois de mars. Si cette tendance se poursuit dans les semaines à venir, les tarifs fixes risquent ainsi de redevenir plus chers en septembre.
Prix du gaz: le contrat variable reste le moins cher
Le dilemme -presque saisonnier désormais- se repose: que choisir entre contrat fixe ou contrat variable? Le plus avantageux, à l’heure actuelle, est clairement le variable. Mais c’est aussi celui qui protège le moins et qui vous expose directement aux variations du marché. A l’inverse, «considérez un contrat fixe comme une sorte d’assurance», résume Testachats.
Actuellement, la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) constate toujours «une différence entre les prix variables et les prix fixes d’environ 20 %». «Cela reste une prime de risque assez élevée payée par les consommateurs pour bénéficier d’une garantie de prix fixe. Il leur appartient à de déterminer quel type de contrat convient le mieux à leur profil de risque.»
« L’impact sur les contrats devrait être limité »
Pour Florence Carlot, experte énergie chez Arthur D Little, tant que cette situation d’incertitude géopolitique n’est pas clarifiée, «il est peut-être préférable de rester sous contrat variable. Aujourd’hui, le prix du gaz est plus élevé que c’est qu’on a connu historiquement, mais il reste à un niveau tout à fait acceptable par rapport aux niveaux en vigueur lors de la crise énergétique. Etant donné que les stocks sont bons, je vois peu d’intérêt à bouger vers un contrat fixe», dit-elle.
Par ailleurs, les fournisseurs ont appris de la crise énergétique et adoptent des stratégies qui maîtrisent davantage les risques. «En principe, l’impact sur les contrats devrait être beaucoup plus limité par rapport à 2022.»
Côté électricité, la situation est tout autre. La Belgique ne connaît pas de soucis d’approvisionnement. Ni de prix, qui connaissent une pression à la baisse. «Par rapport au gaz, la dépendance vis-à-vis d’un apport extérieur est moindre. On reste également safe par rapport à l’approvisionnement des pays limitrophes. Le seul risque potentiel avec l’électricité, c’est le souci technique», affirme Florence Carlot.
Quant au mazout, les prix du mois d’août s’avèrent légèrement inférieurs aux prix moyens pour la saison. Le moment idéal, peut-être, pour remplir sa cuve à l’aube de l’automne, et la hausse des prix qui ira probablement avec.
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