Une institution publique pour gérer les passifs nucléaires va voir le jour
Un établissement public chargé de la gestion financière des passifs nucléaires et du contrôle des dépenses qui y sont liées verra le jour, a annoncé la ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, en commission de la Chambre. Il se nommera « Hedera ».
Cet établissement public sera responsable de la gestion financière et du contrôle des dépenses liées à l’ensemble des charges nucléaires supportées par l’État fédéral. Cela inclut les passifs nucléaires d’un côté, et les 15 milliards d’euros qui seront transférés à l’État belge dans le cadre de l’accord conclu avec Engie sur la prolongation de Doel 4 et Tihange 3 de l’autre côté.
Les passifs nucléaires englobent les obligations futures liées au financement du démantèlement des sites nucléaires BP1 (ancien site Eurochemic) et BP2 (ancienne division de traitement des déchets de SCK-CEN). Cela inclut également le financement futur d’un quart du démantèlement du réacteur BR3, le premier réacteur à eau pressurisée en Europe, prototype des réacteurs de Doel et Tihange. En tout, il faudra encore 6 milliards d’euros pour assainir ces sites.
Cet établissement gérera également les 15 milliards d’euros que Engie versera à l’État belge (le « cap ») dans le cadre de la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3. Grâce à des investissements, ce fonds devra générer suffisamment de revenus pour couvrir toutes les dépenses liées à la gestion à long terme des déchets radioactifs et des combustibles usés. Ce montant comprend une prime de risque de 4,5 milliards d’euros.
Cet établissement public sera nommé Hedera, le mot latin désignant le lierre, « une plante à feuillage persistant symbolisant une croissance robuste ».