Prolongation du nucléaire: « Fini de négocier avec Engie, l’État doit s’imposer », selon Magnette
Le président du PS, Paul Magnette, demande que le gouvernement reprenne la main dans les négociations avec Engie sur la prolongation de deux réacteurs nucléaires. Selon lui, le temps des discussions est terminé, l’État doit acheter l’électricité produite par l’exploitant nucléaire belge à un prix déterminé par lui.
Le 18 mars, la Vivaldi s’est accordée sur la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 au-delà de 2025 et le gouvernement sous l’égide du Premier ministre, Alexander De Croo, et de la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, a entamé des négociations avec Engie. Des discussions compliquées car le groupe français avait fait savoir à plusieurs reprises qu’à ses yeux, le délai utile pour la prolongation était dépassé. Les deux parties se sont accordées sur un cadre en juillet et les négociations devraient se conclure à la fin de l’année.
Entretemps, le prix de l’énergie a flambé et, comme d’autres acteurs européens, Engie réalise des « surprofits » que le gouvernement a décidé de taxer.
« Pour moi, la négociation avec Engie a suffisamment duré. Ça suffit, on doit arrêter de négocier. Ils jouent avec les pieds du gouvernement et ça fait des mois que ça dure. Le gouvernement a la possibilité de dire à Engie : on vous impose de produire au nom de la sécurité d’approvisionnement du pays. C’est un impératif, il faut pouvoir l’imposer et on va acheter à un prix fixé par l’autorité publique, très inférieur au marché pour permettre de baisser les factures », a expliqué M. Magnette sur le plateau de LN24.