La prolongation du nucléaire va-t-elle coûter plus cher au citoyen belge ?
La prolongation du nucléaire ne conduira pas à de nouvelles taxes pour le consommateur, ont affirmé, mercredi matin, tant le président du MR Georges-Louis Bouchez que son homologue de Vooruit, Conner Rousseau.
Je veux être clair: il n’y aura pas de taxe supplémentaire liée à la prolongation de l’activité nucléaire pour les citoyens. L’électricité produite par le nucléaire est moins chère et permet davantage de marge. Les travaux seront autofinancés », a ainsi assuré M. Bouchez sur Bel RTL.
Ce dernier a par ailleurs plaidé pour une abrogation de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire « au plus tard lors de la formation du gouvernement après les élections de 2024″. « Comment voulez-vous attirer des investissements de nouvelles technologies nucléaires si le cadre législatif ne le permet pas? », s’est-il interrogé.
« C’est notre boulot de réduire la facture énergétique des citoyens; pas de l’augmenter », a de son côté souligné le président des socialistes flamands, Conner Rousseau.
Lundi, le comité ministériel restreint a approuvé l’accord négocié avec le groupe énergétique français Engie sur la prolongation de 10 ans, à partir de l’hiver 2026-2027, de la durée de vie des deux réacteurs les plus récents du parc nucléaire belge, Tihange 3 et Doel 4. Mais cet accord comporte encore des inconnues, notamment en matière de coûts.
Si cette prolongation entraîne des coûts supplémentaires, il est hors de question qu’ils se répercutent sur la facture des citoyens. « Nous ne prolongeons la durée de vie des centrales nucléaires que sous trois conditions strictes: que ce soit l’option la moins chère pour la facture énergétique; que l’énergie soit sûre et que l’approvisionnement soit assuré », a poursuivi Conner Rousseau. « Avec les socialistes au gouvernement, il n’y aura pas de surtaxe sur la facture énergétique; pas même pour les coûts supplémentaires d’une prolongation de la durée de vie des deux réacteurs », a-t-il conclu.