La ministre flamande de l’Energie, Zuhal Demir, souhaite que la Flandre participe à la construction d’une nouvelle centrale nucléaire aux Pays-Bas.
Des entretiens exploratoires auront lieu entre le ministre flamande de l’Energie, Zuhal Demir (N-VA), et le ministre néerlandais, Rob Jetten, au sujet des projets de construction d’une nouvelle centrale nucléaire chez notre voisin du nord. Les cabinets des deux ministres cherchent une date pour discuter du projet Borssele, a déclaré M. Demir au Parlement. Demir a précédemment envoyé une lettre pour faire comprendre que la Flandre est intéressée à co-investir dans cette nouvelle usine.
Frictions dans la majorité
Cependant, l’initiative de Demir ne fait pas l’unanimité parmi les partenaires de la coalition. Le député Robrecht Bothuyne (CD&V) estime que la ministre n’est pas compétente : « S’il doit y avoir une participation économique à quelque chose de la part du gouvernement flamand ». En outre, le député se méfie des intentions néerlandaises. D’après lui, l’intérêt du premier ministre néerlandais est uniquement motivé par l’argent.
Le projet en tant que tel suscite les critiques du CD&V : « Nous allons vers un projet d’environ 15 milliards d’euros pour une capacité de production – somme toute – relativement limitée avec une centrale nucléaire de troisième génération. » Il considère que l’argent pourrait être mieux investi, dans d’autres projets énergétiques comme l’énergie solaire par exemple.
Privilégier l’énergie solaire ?
« 700 millions d’euros, c’est ce que la Flandre investit à l’étranger », a déclaré Willem-Frederik Schiltz d’Open VLD. « Si vous investissez ces 700 millions d’euros dans la centrale nucléaire de Borssele, vous pourrez peut-être poser une partie des fondations. Mais si vous investissiez ces 700 millions d’euros dans des panneaux solaires, vous pourriez les utiliser pour poser 500 mégawatts de panneaux solaires en Flandre. C’est un chiffre intéressant, je pense. On peut y réfléchir. »
Une ambiance électrique donc autour de ce projet de centrale nucléaire. La ministre Zuhal Demir a du faire face aux critiques virulentes de ses partenaires de la majorité.
