Des pro-nucléaires et la N-VA manifestent contre la fermeture du réacteur de Doel 3
Une petite centaine de manifestants se sont rassemblés vendredi dans le village de Doel pour protester contre la fermeture du réacteur de Doel 3. De nombreux mandataires et militants de la N-VA s’étaient joints aux activistes de Stand Up For Nuclear, dont les députés Theo Francken, Peter De Roover et Bert Wollants.
Le réacteur sera le premier des sept que compte la Belgique a être arrêté ce vendredi en application de la loi de sortie du nucléaire de 2003. L’association, comme plusieurs partis politiques, demande que le démantèlement de Doel 3 soit reporté. « Nous demandons de ne pas commencer un démantèlement irréversible de manière à ce que Doel 3 puisse redémarrer à l’avenir. Il serait irresponsable en pleine crise énergétique de débrancher une source d’énergie grande et propre qui approvisionne deux millions de ménages », a déclaré le directeur, Paul Bossens.
Le 18 mars, le gouvernement fédéral a décidé de prolonger les deux réacteurs les plus récents, soit ceux de Doel 4 et Tihange 3, et mène des discussions avec Engie pour mettre en oeuvre cette décision. Un accord de principe a été conclu juste avant les vacances. Les nationalistes flamands demandent que Doel 3 soit intégré dans les discussions. Ils ne croient pas aux arguments du groupe énergétique selon lesquels la mise à l’arrêt du réacteur sera irréversible.
« Engie disait aussi que Doel 4 et Tihange 3 ne pouvaient pas être prolongés. Et puis ils ont conclu un accord par lequel ils seront quand même maintenus. Cela doit aussi être possible pour Doel 3 », a affirmé M. Wollants.
La participation de la N-VA à cette manifestation n’a pas échappé aux anciens partenaires des nationalistes sous la législature précédente. Le député Jasper Pillen (Open Vld) a rappelé que la N-VA avait approuvé la loi de 2015 qui prolongeait les réacteurs de Doel 1 et 2 mais confirmait la date de l’arrêt des autres centrales. Le libéral flamand a toutefois rappelé la position actuelle de son parti: le réacteur ne peut subir des travaux qui rendraient son arrêt irréversible.