Nord Stream: pour éviter tout danger, les infrastructures gazières belges seront inspectées
Le gouvernement fédéral a ordonné une inspection de l’infrastructure gazière belge en mer du Nord au début du mois d’octobre, à la suite du sabotage des gazoducs Nord Stream, indique lundi la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen).
Fin septembre, quatre fuites ont été découvertes sur Nord Stream 1 et 2, par lesquels le gaz russe est livré à l’Allemagne via la mer Baltique. Les gazoducs ont été endommagés par des explosions, conséquence d’un acte de sabotage, selon l’Union européenne et l’OTAN.
Après l’incident, la Belgique a pris des mesures pour renforcer la sécurité de l’infrastructure énergétique du pays, explique Tinne Van der Straeten. « La sécurité des infrastructures énergétiques, en Europe et en Belgique, est vitale pour garantir nos approvisionnements en gaz, électricité et pétrole », souligne-t-elle.
Le 27 septembre, la ministre a contacté le Centre de crise et la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) pour une évaluation de la menace. Le lendemain, elle a également informé les exploitants d’infrastructures de pipelines par l’intermédiaire de la Direction générale de l’énergie du SPF Économie. Le soir même, une concertation a eu lieu entre les services de sécurité et les opérateurs.
Priorité à l’infrastructure en mer du Nord
Entre-temps, Tinne Van der Straeten a aussi demandé que soit vérifiée l’application des normes de sécurité dans les infrastructures énergétiques critiques. « L’infrastructure gazière belge en mer du Nord a été jugée prioritaire. Les inspections ont eu lieu les 5 et 6 octobre et font l’objet d’un suivi strictement confidentiel », détaille la ministre.
La Belgique est reliée à la Norvège et à la Grande-Bretagne par des gazoducs sous-marins. Notre pays dispose en outre d’un terminal d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Zeebrugge.
Le gouvernement s’inquiète enfin des cyberattaques qui peuvent constituer une menace réelle pour le secteur de l’énergie. Dans ce cadre, une trentaine d’entités supplémentaires ont été inscrites sur la liste des prestataires de services essentiels (AED). Ces dernières doivent respecter des mesures de cybersécurité plus strictes et ont également l’obligation de signaler les cyberincidents.