L’indemnité pour les décrochages d’onduleur fixée pour 2024 : validation attendue au printemps
Les prosumers touchés par des décrochages de l’onduleur de leurs panneaux photovoltaïques à la suite d’une surcharge du réseau électrique seront indemnisés. Reste à fixer le montant. Le gouvernement wallon s’est entendu sur un nombre et devra le valider dans les prochaines semaines.
Le gouvernement wallon a finalement approuvé en première lecture, ce jeudi, un projet d’arrêté qui vise à instaurer une indemnité forfaitaire pour les prosumers touchés par des décrochages de leur onduleur.
Le montant de l’indemnisation, qui ne pourra être effective qu’après l’adoption de l’arrêté en 3e lecture prévue au printemps prochain, devrait varier selon le coût moyen de l’électricité de l’année précédente. Ainsi, pour l’année 2024, si le problème de réseau n’a pas été réglé dans les 4 mois, l’indemnisation annuelle atteindrait 484 euros s’il s’agit d’une installation importante (10 kVA -kilovoltampère, l’unité de mesure exprimant la puissance électrique maximale apparente d’une installation, mesurée à la sortie de l’onduleur) et 266 euros en cas d’installation moyenne (5,5 kVA), précise le ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry.
Au stade actuel, le texte prévoit également que les prosumers concernés doivent introduire leur demande d’indemnisation dans les 15 jours suivant le décrochage de leur onduleur. Quant aux gestionnaires de réseaux de distributions, ils sont avant tout incités à résoudre le problème sur le réseau, s’il est la cause du décrochage. Ils disposent de quatre mois pour le faire et doivent le prouver auprès du demandeur de l’indemnité.
« L’indemnisation des prosumers par les gestionnaires de réseau de distribution en cas de décrochage dus au réseau doit être vue comme une mesure à court terme« , souligne le ministre Henry qui rappelle « les investissements massifs » (214 millions d’euros) consentis pour moderniser les réseaux électriques et accélérer le déploiement des compteurs communicants.
« Il s’agit de développer des réseaux électriques fiables, à un coût raisonnable pour gérer activement les pics de charges et accompagner la poursuite d’installations photovoltaïques, sans décrochages d’onduleurs », conclut-il.