Les Engagés demandent d’enclencher la première phase du plan d’urgence énergie
Le parti des Engagés (opposition) a réclamé mardi, au vu de l’incertitude internationale, l’activation du « niveau d’alerte précoce » du plan d’urgence énergie, « une phase d’information et de mobilisation essentielle pour se préparer à l’hiver qui arrive ».
« Nous demandons, dès la rentrée, que les ministres compétents expliquent aux députés comment ils vont faire face à cette situation exceptionnelle et selon quelles procédures. Nous devons débattre de mesures de sobriété avec les corps intermédiaires afin de sélectionner celles qui auront le meilleur impact », ont indiqué les députés Georges Dallemagne (Fédéral), François Desquesnes (Wallonie) et Christophe De Beukelaer (Bruxelles), dans un communiqué.
Le parti réclame aux ministres compétents de présenter le plan d’urgence dans tous les parlements, ainsi que les conclusions du dernier test prévu dans ce plan. Pour les centristes, des mesures de sobriété à court terme (limiter l’éclairage public, diminuer le chauffage des bâtiments publics ou magasins, interdire les vols « saut de puce », réduire la vitesse sur autoroute, etc.) sont nécessaires pour participer à l’effort européen de réduction de 15% de la consommation d’énergie. Une journée de test en conditions réelles de délestage serait aussi indiquée, selon eux.
À moyen terme, Les Engagés se disent prêts à soutenir le gouvernement depuis l’opposition pour qu’il ait « le courage » de prendre des mesures parfois difficiles électoralement mais nécessaires, même s’il faut renoncer à certains acquis, afin de construire un modèle plus pérenne et plus juste.
Parmi ces mesures, ils préconisent de développer de nouvelles capacités nucléaires et en hydrogène, mettre en place une fiscalité plus vertueuse pour favoriser la transition, revoir le fonctionnement et le mode de fixation des prix sur le marché énergétique, etc. « Oui, il est indispensable de prolonger un maximum de nucléaire », selon Christophe De Beukelaer. « Mais il faut dire la vérité aux gens: même en prolongeant tout le parc nucléaire belge, on reste dépendant à 82% du gaz et du pétrole. On voit donc bien que seul, le nucléaire ne va pas nous sauver ».
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici